La Genèse 2023
La Genèse 2023
Vendredi 7 juillet
Sept heures du matin, il ne fait que 10° ! Je suis à la gare de Saint-Avold. Mon train me conduira jusqu’à Metz, où je prendrai le TGV pour Valence.
Après six heures de voyage, me voici à Valence, avec une bonne demi-heure de retard. J’ai tout juste le temps de bondir dans le TGV pour Nîmes. Et à Nîmes, je prends le bus 152 pour Uzès.
J’arrive à Uzès vers 17h 30. Lola m’attend à la gare. Nous passons par l’auberge de Sophie où je dois passer la nuit. Puis c’est l’apéro et le repas chez Pat et Lola. Après quoi je retourne à l'hôtel.
Il est 22 heures. Je fais une sortie au café en face. J'y rencontre Owen et son chien. Owen est un Écossais émigré à Uzès depuis des décennies. Devant un Picon nous discutons du pays d’Uzès, de l’Écosse, de choses et d’autres... Puis nous buvons chacun un Scottish coffee, ça lui rappelle son pays d’origine. Le bar ferme. Je vais me coucher…
Samedi 8 juillet.
Il est huit heures, Lola vient me chercher à l’hôtel. C’est le retour à la fraîche chez les Calvez. S’ensuit le chargement de deux voitures. La petite-fille de Pat est du voyage. Son grand frère, lui, n’a pas voulu nous accompagner cette année. Et à neuf heures, en route pour de nouvelles aventures à la Genèse ! Une demi-heure plus tard, on est sur place.
À midi, resto. Monika, de l'accueil, déjeune avec nous. Nouveaux gérants, nouvelle carte. Bon, on a déjà vu mieux. Les assiettes ne sont pas plantureuses, loin s’en faut.
Puis montage du barnum à son emplacement habituel, Prairie 66. Je vois que Michel est arrivé. J’ai installé la sono, mon ordi fera office de juke-box !
Il est seize heures. Je peux enfin prendre possession de ma location. Les temps ont bien changé ! Il fut un temps, nous attendait dans le chalet un petit panier contenant du produit vaisselle, du produit de nettoyage, une éponge, et quelques bonbons, avec un petit mot de bienvenue. Les draps loués à l’accueil étaient dans un sac de jute qui nous était offert... Tout cela est bien fini. Tout cela, c’est maintenant en vente à l’épicerie…
Les colistiers continuent d'arriver. On a reconnu de loin Bill et Boule... Le chien Boule, comme à son habitude, salue fort bruyamment tous les congénères qu'il croise ! Et il y en a beaucoup, des amis à quatre pattes, dans le coin. Sûrement dû au fait que la Genèse soit un des rares centres à accepter les chiens !
Ensuite, plouf dans la piscine. Il fait 36 °,et l’eau est à 30 ° !
Je passe par l’épicerie. On y vend même du Picon, et, nouveauté, des sachets de CBD, ce cannabis thérapeutique sans effets psychotropes. Ce qui a suscité une polémique, certains criant tout de suite aux drogués. J'achète de quoi préparer une grosse salade : cinq cents grammes de nouilles, trois grosses tomates, une boîte de maïs, des cornichons, une demi-douzaine d’œufs durs, et deux gousses d’ail que j'ai finement émincées. J’avais apporté sel, poivre, épices et un peu d’huile d’olive. Et je concocte tout cela dans mon home sous une chaleur écrasante, encore accentuée par la cuisson des œufs et des nouilles ! Car la vapeur fait monter la température à plus de 45°... Une ambiance digne d’un hammam ! Une bonne douche est nécessaire. Froide, la douche, vu que mon chauffe-eau ne fonctionne pas…
Les derniers vacanciers du groupe arrivent : Lolo et Nono, les Dupondt... Et nous faisons la connaissance des Normands Sylvie et Patrick.
Pour capter le réseau et téléphoner, plus question de monter sur le rocher habituel tout proche de l'accueil, cela ne passe plus ! Il faut prendre la voiture et monter sur le plateau de Méjannes. Alors, j’ai dû prendre un forfait internet pour correspondre par mail avec mon épouse.
Le soir, nous sommes douze à table. Après m’être empiffré de salade de nouilles, visite au Barlaba. Là aussi, de nouveaux gérants, des nouvelles têtes. Seuls Coco et Valérie, à l'épicerie, sont toujours là et tiennent bon, saison après saison !
Dimanche 9 juillet
Jean-Marc a quitté sa grotte ardéchoise. Comme promis, notre Croco est venu à moto nous faire un coucou . J’ai l’honneur de l’héberger...
Le technicien du centre est passé réparer le chauffe-eau. J’ai aussitôt testé une douche tiède !
À midi, j’ai préparé ce qui est devenu une de mes spécialités à la Genèse : la sardinade. Des sardines en boîte savamment nettoyées de leurs arêtes, une boîte de philadelphia, du sel, du poivre et de l'ail…Toujours appréciée sur des croûtons ! Un Picon, puis salade de nouilles - il en reste !- et filets de poulet avec un petit rouge. Comme à l’accoutumée, nous partageons nos denrées entre nous. Et pour finir, c'est le Croco, nostalgique de ses années d'intendance au barnum, qui nous a préparé le café !
Les après-midis ne sont guère variés. Sieste pour les uns, promenade pour d’autres, ou piscine pour se rafraîchir, sous 32° et même plus. Et pour toutes et tous, à l'heure du goûter, passage par la terrasse du Barlaba pour une grosse glace gourmande et quelques rafraîchissements liquides en tous genres, avant de nous retrouver au barnum pour l’apéro du soir. Comme il me restait des croûtons, j’ai tartiné du pâté de campagne, ça l’a fait !
Le soir venu a lieu à la piscine la projection d'un film sur grand écran . " Donne-moi tes ailes", l'histoire d'un garçon qui escorte en ULM le voyage migratoire des oies. Beaucoup de monde, on se dispute les places sur transats et chaises, et la terrasse du Barlaba fait office de balcon de cinéma.
Lundi 10 juillet
Je suis allé le matin faire un tour du côté de la forêt magique, derrière le tir à l’arc. Elle aussi a bien soif, les écorces éclatent sur les troncs !
Après le repas de midi, bien qu’il n’y ait pas de liste établie, c’est à mon tour de faire la vaisselle. C’est le bon sens commun qui dicte !
Et c’est le passage quotidien par la piscine. C’est la première année où je m’y rends tous les jours ! Il faut dire qu’avec une eau à 30°, c'est idéal pour un frileux comme moi…
Le soir, après le repas en commun, je me suis trouvé pris dans une embuscade polyglotte au Barlaba avec des estivants français, anglais, hollandais, allemands... Il y avait même un Australien. Chacun sa tournée... Les bouteilles de Don Papa et de whisky irlandais n’ont pas survécu !
À la fermeture , j'ai dû me faire ramener au mobil-home par le serveur, en voiture, dans un état…heu… je sais plus !
Mardi 11 juillet
Jean-Marc est retourné chez lui dans sa grotte, bien au frais... Ici, c'est grimpé à 38 ° !
Je me risque à la piscine. Bon, j’ai pied, donc ça va, mais je me sens bien faible !
Fatigué, pas faim, rien mangé de la journée. Bu beaucoup d’eau, la tête embrumée…
Le soir, un concert m’a vrillé les oreilles. Je suis allé me coucher.
Mercredi 12 juillet
Patrick a fait un saut chez lui à Uzès pour chercher du charbon de bois. Barbecue en perspective !
Des nouveaux barbecues ont été installés, dans des fûts de 200 litres. Anti-vent, très pratiques et sécurisés. Ce sont maintenant les seuls autorisés à la Genèse. Devant l’afflux de cuistots volontaires, je me colle au foyer, avec les moyens du bord. Nous n’avons aucun outil genre grande fourchette, pince ou grand couteau. C'est donc au prix de quelques rougeurs digitales bien senties que plus tard, chacun a pu manger sa viande. Des chipolatas, des boudins antillais, des côtes de porc, des merguez, et des côtes de bœuf cuites selon les souhaits de chacun. Un sympathique partage des viandes qui a ravi les attablés... Boule, le chien de Bill, était le plus heureux des chiens ! Et puis, pendant qu’il baffre, au moins, il n’aboie pas...
L’après-midi, après l’incontournable trempette dans la piscine et quelques joutes de baballe rigolotes, balade florale le long de la rive de la Cèze. Quelques belles fleurs parviennent à résister à la chaleur ! Tandis que je les photographie, un batracien m’observe avec curiosité…
Le soir, après le repas, un concert est donné sur la terrasse du Barlaba, Une ambiance très gaie, beaucoup de danseuses et danseurs sur les rythmes de l’orchestre. La chaleur aidant, beaucoup sont restés nus.
Jeudi 13 juillet
Le matin à la fraîche, une rando est prévue avec Pat aux Trois Arches. Ce sera sans moi, j’ai un genou qui coince…
Ivess nous a rejoints pour la fin du séjour.
Le soir, c’est le repas des régions. Quelques denrées habituelles de la Gironde, des Landes, de l’Isère, de la Normandie... Pour ma part, j’ai rapporté une gnole de mirabelle de Metz. Pas faite avec mes fruits, pour une fois !
Puis c’est soirée souvenir, avec le visionnage des anciennes photos des rencontres de la bande au fil des ans . Sur deux écrans ! Nono a assuré...
Et nous avons chanté ensemble nos vieux airs de notre jeunesse. Graeme Allwright a eu droit à son répertoire ! Et de chanson en chanson, nous avons terminé la soirée au barnum. Avant l’incontournable irish coffee au Barlaba.
Vendredi 14 juillet
Fête Nationale ! Les enfants du centre ont fait un défilé, et ils ont pris la Bastille !
Le soir, nous sommes réunis au barnum pour le dernier souper. Soirée pizzas... Commandées au restaurant, et prêtes à l’heure ! Un nouveau cuistot, Mika, membre du site, travaille au resto.
Je pousse ma petite chanson habituelle, cette fois sur un air de Renaud : « Mistral gagnant ».
Ça fait un moment que j’attendais ça
Des vacances en juillet pour moi
Le gîte est réservé , la Genèse m’attend,
Y a plus qu’à y aller gaiement
Un bus ensuite un train et un TGV
A Valence un autre TGV
« A Nîmes il y a le bus jusqu’à Uzès
0ù Pat et Lola font l’hôtesse
Diner sympa puis une chambre chez Sophie
Terminé la soirée sur la terrasse d’un bar
Des clients sympas et un Scottish coffee
Je suis gagnant
Au matin c’est le départ, le soleil est là
Sur place nous installons tout ça
Le barnum est monté les frigo sont froids
Remplis de cubis d’eau et de bière
Une grande salade de nouilles c’est bien pour commencer
Une soirée arrosée, Picon et rosé
Pour terminer au Barlaba
l’Irish coffee et le Don Papa
Mais les rencontres, ce n’est pas que ça
C’est l’amitié qui nous lie tous ensemble
Oui nous sommes joyeux
Nous sommes gagnants
Le resto, la piscine la rivière le barnum
La glace au bar après l’eau
Se racontant chacun tous nos curriculums
Souvent c’est cocasse, rigolo
Le camping est rempli, et c’est plein d’animaux
Qui parfois s’expriment trop
Rendez-vous au barnum le soir pour partager
Une grillade une salade composée
Depuis plus de dix ans nous aimons cette vie
Et nous espérons qu’ce n’est pas fini
C’est ça la belle vie
Nous sommes tous gagnants
Nous sommes tous gagnants !
Comme je suis chaud, sur ma lancée, j'entonne aussi « La complainte du phoque en Alaska » avant le couvre-feu de 22 heures que nous nous sommes imposés. Et c'est la traditionnelle photo de groupe avec la banderole. Puis je vais faire mes adieux à la sympathique équipe du Barlaba. Nous trinquons à cette belle semaine, un Don Papa à la main.
Samedi 15 juillet
Ce matin, démontage du barnum au programme. Mais le temps que j’arrive après avoir rendu mon logement, Michel, Bill et les deux Pat ont déjà presque tout plié !
Ivess m’invite aimablement à passer le week-end au Cap-d’Agde, où il habite. Nous décidons de partir le matin, pour éviter le flux des vacanciers qui descendent sur la côte et qui arriveront dans l’après-midi. 14 heures, nous sommes à destination. Il fait très chaud, on frôle les 37 ° !
Nous nous rendons ensuite au camping Oltra où nous retrouvons des connaissances, Cath et Claude, bien installés, qui nous invitent à manger. Ils me serviront de guide dans la soirée pour visiter le village dit "naturiste". J’ y ai vu de tout, aussi bien en terme de tenues vestimentaires qu’en attitudes en tous genres. Beaucoup de monde, le business du sexe décliné à tous les modes, des magasins spécialisés dans le sexe et tout – oui, tout - ce qui gravite autour... Sûrement très lucratif, au vu du nombre de boutiques…
Les restaurants, pourtant réputés mauvais, sont bondés. De longues files d’attente serpentent dans les allées. Les clients patientent en tenues… disons excentriques, mais le mot est faible !
Nous rentrons à Agde chez Ivess, par cette nuit tropicale à 28 °.
Dimanche 16 juillet
Après le petit déjeuner, direction Carrefour, où Ivess achète des brochettes. Il faut dire que nous sommes invités à un barbecue chez Cathy et Claude. Pour l’apéro, j’ai rapporté le Picon !
Puis direction la plage naturiste, immense, qui s’étend jusqu’à Marseillan.
Petite trempette dans la mer, puis balade le long de la plage. Au milieu, nous passons par cette portion de plage qu’on appelle ’’la baie des cochons ’’, nommée ainsi à cause des pratiques sexuelles sans limites aux yeux de tous. Et à cause des sangliers qui s’ébattent dans les dunes, classées réserve naturelle, et interdites désormais au public … Il est vraiment étonnant que de telles pratiques, sur la plage mais aussi sur des matelas dans l’eau, soient tolérées, voire autorisées sur le domaine public, avec leur lot de mateurs qui se tripotent en regardant les ébats. Alors que partout ailleurs la loi sur l’exhibition sexuelle est appliquée à outrance et sans motif réel…
Nous continuons notre balade jusqu’à la plage - textile - de Marseillan, puis dans l’autre sens jusqu'à la digue du port du Cap.
Au retour de la plage, nous allons passer la soirée au restaurant, dans le domaine Oltra, où nous avons réservé une table. Contrairement aux dires de certains sur le forum et ailleurs, nous avons pu y manger nus sans nous attirer de remarques. Aucun problème avec le personnel du restaurant ou avec les convives des tables voisines, qui sont majoritairement habillés bien qu il fasse encore pas loin de 30° !
Lundi 17 juillet
Le matin, Ivess me sert de guide. Nous visitons Agde, la pointe du Cap, le port, avant qu’il me dépose à la gare. Mon train part à 11 h pour Nîmes.
À Nîmes, j’attends un bon moment mon TGV pour Valence, et, sur le même quai, celui pour Metz.
Je bois un bon Picon à Metz en attendant le TER pour Saint-Avold, où. mon épouse Estelle m’attend à la gare. Et me voici de retour chez moi. Il est 23 heures, et il pleut... Les douze heures de voyage - trains climatisés alternant avec des attentes par 38 °- m’ont valu un mal de gorge carabiné !
Ainsi se termine mon escapade naturiste.
Je remercie Lola qui m’a véhiculé à Uzès, Pat et Lola pour le dîner, et pour le bout de conduite vers la Genèse.
Merci à toutes les participants et à tous les participants à cette rencontre, que j’ai plaisir à retrouver année après année.
Merci aussi à Ivess pour son hospitalité à Agde, et à Cath et Claude pour leur accueil chez Oltra.
Et enfin merci à Moustapoil pour sa rituelle correction de ce compte rendu !
Portez-vous bien nus !