Les rencontres du site "Etre-Naturiste .com" Juillet 2022
Rencontre à la Genèse 2022
Avant de commencer ma narration, je me dois de vous demander de la clémence : bien qu’ayant une mémoire encore fonctionnelle, je me suis mis très tard à l’écriture de ce compte rendu, et je risque de me fourvoyer parfois dans les dates et les évènements qui vont vous être narrés. J’ai sollicité quelques aides de mémoire, mais on n’a plus vingt ans, hein !
Après m’être investi au début du mois de juillet en tant qu’électricien (j'ai été bombardé régisseur général par défaut à Baugé-en-Anjou pour le festival FestiNATUR, qui a remporté un franc succès) je suis rentré au bercail pour préparer mon voyage vers Méjannes-le-Clap.
Les billets de trains sont déjà achetés, la valise est prête, et j’attends impatiemment le vendredi, jour du voyage.
Cette année est exceptionnelle !
En effet, cette année,sur le forum d'etre-naturiste.com, nous avions organisé une cagnotte pour recueillir les fonds nécessaires aux vacances naturistes de notre mascotte, j’ai nommé Didier, alias Didol. Les subventions de plus en plus maigres le concernant ne lui permettaient plus de pouvoir partir quelques jours en vacances... Grâce à la générosité de près de quarante forumeuses et forumeurs, la cagnotte s'est remplie : plus de 2000€ ! Cela a suffi pour payer le voyage de Didol et de son nouvel accompagnateur Arthur, la nourriture, et la location d’un chalet au camping de la Genèse, le centre naturiste où nous nous rencontrons en juillet depuis plusieurs années.
Vendredi 15 juillet : Enfin, le jour du départ arrive !
À la gare de Saint-Avold, mon train pour Metz est à 7 h15. Mon épouse me dépose à temps. Je me rends compte que j’ai oublié la spécialité de mon pays : la légendaire mirabelle de Lorraine !
Et là, ô surprise ! Le train Saint-Avold-Metz est supprimé... Par manque de personnel, qu’ils ont dit !
Vite, vite, je rattrape mon épouse qui s'apprêtait à repartir. Elle doit absolument me conduire à Metz prendre mon TGV vers Valence ! Roulant à tombeau ouvert sur l’autoroute , dépassant de loin les 130 km/h autorisés, elle réussit à me déposer à la gare de Metz, 50 km plus loin, juste avant le départ du TGV à 8h 11, que j’ai chopé in extremis ! Jamais elle n’avait poussé sa Clio aussi vite... Mais bon, je suis dans le train jusqu’à Valence.
Il fait très chaud, le train a des problèmes de dilatation des rails, et le bar est bondé ! Je réussis malgré tout à obtenir une grande bière qui, avec le Picon que j’avais pris la précaution d’emporter, m’a bien désaltéré !
Nous sommes arrivés à Valence à 15 h 30, avec une bonne demi-heure de retard. Mais le bus qui doit m’amener au Pouzin où m’attendra le Croco, lui, ne part qu’à 16 h, c’est-à-dire encore une demi-heure plus tard !
Demi-heure que j’ai passée sous le soleil valençois, dans un coin de la gare routière, juste vêtu d'un short et d'un chapeau... Il faisait bien 35 ° ! Difficile de se passer du short. Oh, ce n’est pas l’envie qui me manquait de le tomber ! Mais bon, hein...
Enfin, le bus est arrivé, un bus climatisé ! Mais avec tous les arrêts et les ouvertures-fermetures des portes, la pauvre climatisation avait du mal à rafraîchir l’atmosphère !
Arrivée du bus au Pouzin - avec à peine cinq minutes de retard, ce qui mérite d’être souligné ! Le Croco m’attendait ! Nous sommes allés à sa grotte à Saint-Symphorien, et nous avons bu le verre des retrouvailles : un blanc pour lui, et un Picon qu’il gardait en réserve spécialement pour moi.
Dans la soirée, nous sommes allés dîner à la Croix d’Or, à Privas, le fief de Jean-Marc. J'y ai dégusté une des spécialités de la maison : le steak tartare ! Une valeur sûre à laquelle je n’échappe pas quand j’y vais !
Nous sommes installés sur la terrasse. La relative fraîcheur du soir nous sied bien ! Un cru ardéchois rouge me ravit les papilles... Et le blanc d’Ardèche plaît bien à Jean-Marc !
Après le café gourmand et le digestif, nous retournons à la grotte, Nous nous couchons tôt. Demain, réveil à cinq heures ! Nous avons prévu de décoller pour six heures, et il faut aussi passer au dépôt des camions de l’entreprise Bernard, pour atteler la caravane préparée pour la circonstance.
Samedi 16 juillet : Après un café matinal, et une fois la caravane attelée, nous partons enfin, direction Méjannes-le-Clap.
Je me rends alors compte que j’ai oublié mon chapeau, probablement au restaurant hier soir... Bon, je serai quitte pour m’en acheter un en arrivant. Avec ces chaleurs qui dépassent tous les jours les 30°, une protection crânienne n’est pas superflue !
Il n’est pas huit heures quand nous arrivons à l’accueil de la Genèse, encore fermé. Mais l’accès au centre est ouvert.
Nous allons garer la caravane à son emplacement habituel, « Prairie 65 » . Le centre est bien calme, tout le monde dort encore.
Je me rends à l’emplacement de Pat et Lola, qui sont installés pour la saison. Ils émergent doucement, et nous avons droit à un café. La chaleur montante nous incite à nous déshabiller, et nous obtempérons bien volontiers !
Ensuite vient le moment du montage du barnum, stocké dans le Gymnasium de la Genèse. Le Croco, n’étant pas sûr de venir aujourd’hui, l’avait remisé là une semaine auparavant. Les agents d’entretien nous amènent les tables, les bancs, et nous allons chercher les frigos.
Depuis toutes les années que nous le faisons, nous savons monter le barnum sans problème. L’installation est vite finie. Patrick, Jean-Marc et moi, les trois experts du barnum !
Les premiers membres arrivent, les uns après les autres. Évidemment, nous attendons impatiemment Didol et son accompagnateur Arthur.
En fin de matinée, une fois la sono installée ( j’ai emmené mon ordinateur pour avoir de la musique sous le barnum ! ) je me renseigne sur la disponibilité de mon logement, un chalet au quartier Acacias, tout là-haut, derrière l’accueil. Ce choix a été inspiré par mon pneumologue, qui m’avait conseillé de faire des exercices dans le genre grimper des côtes… Là, je suis servi !
Mon logement sera disponible pour midi. Ça tombe bien : ma colocataire, Diane, arrive à point pour s’installer !
Gérard lui aussi est arrivé, ainsi que Mika et Michel.
Pendant le repas de midi, où nous sommes quelques membres qui se sustentent déjà, nous voyons arriver Didol et Arthur. Grosse émotion... Nous avons réussi... Il est là !
Arthur est bien sympathique, compétent, et Didol est très content de l’avoir comme accompagnateur.
Laurence arrive aussi, malgré des péripéties en tout genre... Des retards de train, qui lui ont fait craindre le pire ! Finalement, elle est là, grâce à un Blablacar déniché par Lola après moult recherches. Un chauffeur ma foi bien gentil, qui a accepté de l’emmener à bon port en faisant un détour. Sympa !
Le soir, pendant l’apéro, j'entonne une chanson de bienvenue de mon cru, en l’honneur de Didol. Sur une mélodie de « Beau Dommage », « La complainte du Phoque en Alaska ».
Il était une fois
Quelque part en Tourangeois
Un gars en fauteuil, dépité
Les vacances l’été
Nu c’est le pied
Mais il ne peut pas se les payer
Didol ! t’es pas seul !
Nous voulons tous te voir
Et rire avec toi cet été
Alors tous ensemble, nous avons décidé
Qu’à la Genèse on se retrouverait !
Chacun d’nous a donné
Ouvrant son porte-monnaie
Pour pouvoir acheter
Un billet, un chalet !
La solidarité
S’est d’nouveau exprimée
Nous avons récolté
Largement bien assez !
Didol, tu es là
Arthur ton ange gardien
Va bien s’occuper de toi
On va profiter de ta gaîté
Et ensemble on va tous bien rigoler !
C’est l’ bonheur pour nous
Didol est parmi nous
Et nu, profitant du soleil
S’ balader, flâner
Se baigner, pagayer
Et au Barlaba pour s’abreuver !
Et le soir au barnum
Nous nous retrouvons comme
Tous les ans pour fêter
La nature, l’amitié
La solidarité
S’est d’nouveau exprimée
Eh oui Didol est là
Non nous n’en doutions pas !
Dimanche 17 juillet : La chaleur est là dès le matin !
Le café est prêt au barnum. Notre intendant le Croco est à pied d’œuvre !
La matinée se passe à faire les courses, à préparer le repas, puis c'est l’apéro au barnum où le Picon est prévu. Lola et les autres ont gentiment pensé à moi, et j’ai trois bouteilles à écluser pour la semaine !
Le soir, j’ai encore poussé la chansonnette avec un texte écrit pour deux absents, Serge et Moustapoil, nos Dupondt, bien malheureux de n'avoir pu venir faute de véhicule. Sur le forum du site nous avons assisté à distance au feuilleton de leur voiture accidentée, qui aurait dû être expertisée et réparée à temps… mais l’expert continue à faire faux bond.
Sur l'air « Les Copains d’abord » de Georges Brassens, cher à Moustapoil :
Ils étaient pourtant les premiers
À vouloir venir aux rencontres
Mais le sort en a décidé
Oh ! bien autrement...
Un caillou sournois s’est dressé
Sous la Titine et l’a cassée
Et Serge et Moustapoil sont dépités
Pas de Titine, pas de voyage
Et pas d’étape gastronomique
Les deux Dupondt restent chez eux
Ils sont malheureux...
Ils ne pourront donc pas venir
Nous ne les verrons pas ici
Nos copains Moustapoil et Serge,
Serge et Moustapoil
Pour être quand même avec nous
Ils vont nous payer l’apéro
Et nous trinquerons tous ensemble
À leur bonne santé...
Mais dès maintenant nous pouvons
Lever nos verres et chanter
À votre santé les Dupondt
À votre santé !
Parmi les membres des rencontres, pas seulement des vétérans, faut pas croire. Il y a aussi des jeunes... Si si ! Et ils ont décidé ensemble de traverser la Cèze (presque à gué, vu son très bas niveau ) pour aller guincher ensemble au camping d'en face, où la fête battait son plein !
Leur retour a été plus malaisé. La fatigue, sûrement...
Lundi 18 juillet : Le rythme habituel des journées...
Café préparé par Jean-Marc. Chaleur en journée. Déjeuner et dîner au barnum. Pour les retardataires, j’ai rechanté la chanson de bienvenue pour Didol.
Bien que de courtoisie, les applaudissements ont fusé !
Puis visite au Barlaba. Une nouvelle équipe a investi les lieux, et le bar est aménagé autrement. Mais, bien qu’ils soient professionnels, cela ne vaut pas l’époque Ludo ! Nostalgie, quand tu nous tiens...
Néanmoins, j’ai traîné Arthur jusque-là, et l'irish coffee était excellent !
Mardi 19 juillet : Le traditionnel café du matin au barnum, c’est une valeur sûre !
Vincent et Ugolin sont arrivés. Ça y est, l’équipe est au complet. Mais Gérard va nous quitter , son devoir de restaurateur l’appelle !
Je me suis retrouvé au barbecue !
Jean-Marie s'est proposé comme photographe. La plupart des clichés de ce compte rendu sont de lui.
Mercredi 20 juillet : Café ? Café !
Aujourd’hui, nous fêtons l’anniversaire de Didol, avec évidemment une autre chanson de moi, chantée sur la musique d'un artiste dont il est fan : Johnny Halliday, « L’idole des jeunes. »
Les gens t’appellent Didol le jeune
Avec tes 63 bougies
Ils ne savent pas que ta vie
C’est parfois de l’ennui !
Mais cette semaine tu es avec nous !
C’est du bonheur pour toi pour nous !
Nous fêtons ton anniversaire
Heureux d’être ici !
Impatient tu files
Le train puis le taxi
Arrivé à bon port tu souris !
Arthur t’accompagne
Il t’aide dans la vie
Il est là pour fêter avec toi
Nous voulions que tu viennes cette année
Nous avons tout fait pour cela
Nous fêtons ton anniversaire
Heureux d’être ici
Tu es à la Genèse
Tu peux en profiter
Nous restons avec toi pour ton séjour
Avec toi nous rions
Nous sommes enchantés
Ce soir nous fêtons ton anniversaire
Les gens t’appellent Didol le jeune
Avec tes 63 bougies
On est là ! fêtons avec toi
Heureux d’être ici
Heureux d’être ici
J'ai raccompagné Didol et Arthur chez eux, et une fois Didol couché, nous avons discuté un bon bout de temps, Arthur et moi, sur sa terrasse. La nuit était bien entamée, et le Barlaba était fermé quand je suis allé me coucher... Sans réveiller ma coloc Diane !
Jeudi 21 juillet : Le café coule ! Il assure, notre Croco J.M. !
Nous avons fêté l’anniversaire de Lola. Bien évidemment, nous avons encore eu droit à une chanson de moi, sur une mélodie de Roch Voisine : « Hélène »... Nouveau titre : « Lola » !
Nous tous ensemble nous sommes heureux
D' être là avec toi
Tu t’es démenée encore une fois
Pour que nous soyons là
Nous nous rappelons ton sourire
Et tellement de souvenirs
Nos soirées barnum , appréciées
Même si bruyantes elles étaient
La baignade ensemble, désirée
Nos siestes à l’ombre pour sécher
Et nos discussions sans arrêt
Et enfin au Barlaba oua oua
Lola aujourd’hui, c’est ton anniversaire
On va le fêter dignement
Comme le font les amis
Lola aujourd’hui, c’est ton anniversaire
Je chante encore une dernière fois
Malgré ma voix qui déraille je chante pour toi
Lola aujourd’hui, c’est ton anniversaire
On va le fêter dignement
Nous sommes tous avec toi
Nous tous ensemble nous sommes heureux
D’être là avec toi
Tu t’es démené encore une fois
Pour que nous soyons là !
Jamais nous ne t’oublierons
Dans nos pays loin là-bas
Dans nos pays loin là-bas oua oua oua…
Dans nos pays loin de toi
Le repas des régions, le soir, ne s’est fait pas fait sous le barnum !
Même avec les côtés entièrement ouverts, le toit était encore trop chaud, et nous avons déménagé les tables devant. Une installation d’éclairage était nécessaire pour la soirée ! Heureusement, le Croco sait aussi grimper aux arbres...
Moult victuailles, provenant des diverses régions des participants, nous ont enchantés. Pour ma part, mon oubli de la mirabelle de Lorraine a été pardonné. Il en est peu qui n’y avaient pas déjà goûté…
Enfin, bref, on s’est régalés !
Yvess est passé nous voir pour l'occasion !
Puis, sur la route du Barlaba, chez Vincent, nous avons discuté du bon temps, de quand on était jeunes...
Vendredi 22 juillet : Après le traditionnel café au barnum, je suis sorti avec Mika pour aller chercher des espèces. Quelques dettes de ci de là à régler, ça m’a fait drôle d’enfiler un short ! Mais c’est chose faite !
Après le déjeuner, ce fut piscine pour certains, balades pour d’autres. Pour moi, ce fut la sieste ! On s'est retrouvés au Barlaba pour boire un coup, avant d’aller prendre l’apéro au barnum.
Bon. Comme c’était notre dernier soir ensemble, sur demande de Lola ( une vraie fan... si j’en ai qu’une, c’est elle ! ) j’ai repris mes chansons de la semaine, entre deux Picon, et entre chaque bouchée d’une excellente paella qui nous était servie à volonté !
Nous avons aussi eu droit aux deux gâteaux d'anniversaire !
Un dernier passage au Barlaba après les adieux à tout le monde, et hop ! dernière nuit à la Genèse.
Samedi 23 juillet : Je quitte la Genèse avec regret. Il est tôt - six heures du matin - quand je pars avec Mika jusqu'à Montpellier.
C'est la première fois que je quitte les rencontres sans démonter le barnum !
Mika me lâche à la gare , où je prends le TER pour Perpignan. Là-bas, un ami compte sur moi pour refaire l’électricité de la maison qu’il vient d’acquérir. Mais ça, c’est une autre histoire !
Grand merci à Lola, pour l’organisation de ces rencontres. Et à Patrick pour son efficace soutien.
Grand merci à Didol, qui nous a réjouis par sa présence, son rire et sa bonne humeur.
Grand merci à l'accompagnateur Arthur, qui a vraiment assuré avec Didol.
Grand merci à Jean-Marc, pour son dévouement, son hospitalité, son café du matin.
Grand merci aux personnes qui m’ont fait passer des fins de soirées… cools… Elles se reconnaîtront !
Grand merci à Mika qui m’a trimbalé de la Genèse à Montpellier de si bon matin.
Grand merci à vous toutes et à vous tous , membres de etre-nat, qui m’avez fait passer une semaine de rêve, conforme en tous points à mes espoirs de toute une année.
Grand merci à Estelle, mon épouse, qui a pris tous les risques pour que je puisse arriver à bon port !
Grand merci enfin à Maître Moustapoil, qui a bien voulu cette fois encore fignoler la syntaxe et la correction grammaticale et ortografiale (oups... non, orthographique !) de ce compte rendu.
Portez-vous bien nus !