La rencontre etre-naturiste.com de juillet 2021 à la Genèse.
Ayant été privé de rencontres l'an dernier, dès que les dates des rencontres ont été arrêtées, dès fin janvier, j'ai réservé un hébergement pour la Pentecôte et pour la rencontre de juillet. Trop content à la perspective de pouvoir à nouveau voir la Cèze, la Genèse, et mes amis naturistes, que je ne voyais que virtuellement depuis deux ans.
J'ai donc réservé pour les deux dates, et j'ai acquitté le prix du séjour pour juillet lors de ma venue en mai.
Réservation des billets dès que possible. Je partirai la veille et je ferai une étape chez Jean-Marc, dans sa grotte des Aliberts en Ardèche.
Le 9 juillet au matin, jour du départ, je prends ma douche. Mais voilà-t-il pas que je glisse, et que me bloque le dos ! Et crotte !
Mais je ne renonce pas pour autant ! Même si en préparant la bouteille de mirabelle, je la casse ! Et recrotte !
Pas de mirabelle cette année... C'est bien la première fois !
Estelle m'emmène à la pharmacie pour que je puisse emporter mon traitement d'aide à la respiration, et à Saint-Avold, je prends le train pour Metz. Pour une fois, il est à l'heure !
Arrivé à Metz sans encombre, je me ravitaille pour le voyage et monte ( comme je peux, mon dos est récalcitrant ! ) dans le TGV qui m'amènera à Valence. Il mettra cinq heures pour y arriver, en faisant le tour du Grand Est, passant par Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Montbéliard, Besançon, Macon, Châlons, Lyon...
J'arrive enfin à Valence. Les vibrations du train m'ont plutôt fait du bien au dos. Je prends le bus pour le Pouzin , où Jean-Marc doit me récupérer.
Et aussi étonnant que cela puisse paraître, non seulement le TGV n'a que dix minutes de retard, mais le bus est à l'heure...au départ !
Parce que longer le Rhône, ce n'est pas un voyage d'agrément ! Des bouchons à tire-larigot... On arrive au Pouzin avec une bonne demi-heure de retard. En Ardéchois averti, Jean-Marc patientait... mais commençait quand même à s'impatienter !
Et nous partons à la grotte déposer mes bagages, avant d'aller manger à Privas, à la Croix d'or. Valeur sûre !
Je leur explique ce qu'est un Picon bien noir, et nous buvons l'apéro, avant d'attaquer un steak tartare, non préparé, avec tous les ingrédients nécessaires à sa préparation. Un délice ! Je m'en mets plein la lampe...
Repus, nous allons nous coucher. Réveil réglé pour un départ à six heures demain !
Samedi 10 juillet, premier jour des rencontres.
Après le croco-café du matin, nous voilà partis de bonne humeur et de bonne heure, avec le frigo, la gazinière, et moult accessoires nécessaires pour la rencontre.
La caravane de l'intendance est restée sur place dans le coin Force Mâle. Jean-Marc a déjà descendu le barnum la semaine dernière, et l'a remisé dans la bulle Genésium près de l'accueil.
On arrive avant huit heures. Le camping est encore dans les bras de Morphée... On va d'emblée chercher la caravane, et la ramener sur l'emplacement Prairie 65 .
Bon. Allons voir du côté de la modération, déjà installée pour l'été au camping.
Lola et Patrick nous invitent pour le café. Puis nous déchargeons le fourgon, pour aller chercher le barnum au Genésium.
Les techniciens du camping nous ont fourni les tables, les bancs, et notre vieux frigo qu'on avait laissé là-bas.
ET nous nous attelons au montage du barnum, à deux et demi. À savoir Jean-Marc, Patrick, et la moitié de moi, avec mon dos en vrac...
En une heure, l'affaire est réglée. Et nous installons les tables, les bancs... et trois frigos ! Celui qui est resté sur place, celui que Jean-Marc a récupéré avec la gazinière lors d'un déménagement d'un copain, et le tout nouveau tout beau frigo - avec congélateur ! - que Yann, le boss du site, a offert pour nos rencontres .
Puis c'est au tour de l'éclairage : toujours les néons que Claude (Catclaude ) nous a fournis voici maintenant quelques années. N'oublions pas la gazinière, avec sa bouteille de gaz. Et j'installe la sono, sur une table que le Croco a ramenée.
L'installation finie, nous branchons le courant. Et là commencent les problèmes ! Oh, pas du fait de notre installation, on sait faire les choses correctement... Mais la ligne de prises et les borniers électriques de la Genèse sont défectueux, et disjonctent tout le temps. Au grand dam de notre intendant, le Croco ( Jm07 ) qui n'arrête pas de jongler entre les borniers pour que nos frigos et la machine à café puissent fonctionner !
Les membres arrivent, les uns après les autres. Nous sommes déjà quelques-uns attablés pour l'apéro ce midi. Je suis allé chercher des victuailles à l'épicerie. En l'occurrence un stock de bières, Lola ayant déjà pris soin en mai de constituer un stock de Picon.
Et Lola me fait un cadeau utile : un imposant verre à Picon d'une contenance appréciable : un litre ! À l'apéro, je me suis toujours contenté d'un seul verre... Raisonnable, non ? MDR.
Mica est arrivé seul. sa moitié le rejoindra dans les jours prochains, avec une tireuse à bière. Ce qui va grandement faciliter le remplissage de mon verre !
Jean-Pierre ( Menilgay ), lui, m'offre un doseur pour le Picon. Il en faut, des doses de trois centilitres, pour obtenir un verre de Picon bien noir, comme je l'affectionne... Quand il est bien dosé, on ne doit pas voir la main à travers le verre !
Dimanche 11 juillet.
Philippe, un résident du camping, nous a fourni des huîtres. Il paraît que c'est un délice quand elles sont gratinées. Jean-Marc et moi, nous avons trimballé une gazinière depuis l'Ardèche. Elle a un four électrique... Sauf que la ligne électrique du camping n'arrête pas de disjoncter ! Et après moult essais et réenclenchements infructueux, nous avons dû manger les huîtres froides.
J'ai confectionné encore mon petit amuse-gueule de sardines, toujours très apprécié. Et nous buvons l'apéro tranquilles, au blanc, au rosé, au cidre... Du cidre ramené par Pnou, alias Z6PO... Et maintenant, alias Bill, vu que son nouveau look capillaire lui donne des faux airs de Buffalo Bill. En plus, quelle coïncidence, son chien s'appelle Boule... Ça fait Boule et Bill ! Étonnant, non ?
Comme à chaque rencontre, Lola tient à rappeler quelques règles et consignes, souvent les mêmes. Mais cette fois-ci, elle les a écrites sur un grand tableau blanc accroché à demeure sous le barnum. Cela lui évite d'avoir à s'égosiller à répétition au micro en réponse à la pléthore de questions rabâchées par des auditeurs distraits... Ils n'ont qu'à consulter le tableau, tout y est rappelé !
Lundi 12 juillet.
J'ai pris rendez-vous avec notre masseuse attitrée, Laurence aux doigts de fée, qui m'a concocté un programme incluant tout mon corps, de la pointe des oreilles à la pointe des pieds.
Un grand bien-être m'envahit lors de son massage de mes cervicales, nouées par ma vie trépidante de retraité. Tous mes membres en ont profité, du bout des doigts aux épaules et du bout des pieds aux haut des cuisses .
Pour satisfaire les curieux : non, l'appendice charnu de mon entrejambe n'a pas été visité !
Je sors de là dans un état second... Il faut que je m'assoie, que j'attende que tout mon système se remette en route correctement. Elle m'a bien remué la mécanique. Elle sait y faire, la bougresse !
Mais après quelques minutes, une sensation de plénitude corporelle m'envahit. Je me sens à ce moment comme requinqué , remis à neuf, et prêt à refaire le monde ! Un vrai bonheur physique, et une jouissance psychique ! Grand merci, Laurence, cela a fait de moi un homme nouveau...
(Note du correcteur : moi aussi, je remercie grandement Laurence, dont les savants drainages lymphatiques ont bien soulagé mes petons et mes papattes ! )
Après l'apéro et le repas, une voiture arrive avec quatre personnes à son bord, se garant non loin du barnum. Personne ne connaît les occupants. Un couple sort, et demande à voir Lola, qui à cet instant est partie dans sa caravane. Le couple fait alors sortir les deux autres occupants de la voiture. Manifestement des non-voyants, d'un certain âge. Quand Lola revient, ils lui disent à peu près ceci :
"Nous venons de la Sablière , le camping de l'autre côté de la Cèze. On nous a dit que Lola, à la Genèse, s'occupait de handicapés. Alors voilà, nous vous en apportons deux, des aveugles, pour que vous vous en occupiez quelques jours, ici à la Genèse !"
Lola tombe des nues ! Pour ne pas dire sur le cul...
Certes, Lola, assistée de nous tous, a déjà accueilli un handicapé accompagné, en l'occurrence Didol, un habitué de nos rencontres, qui n'a pas pu venir cette année pour raison de restrictions budgétaires gouvernementales... Mais jamais elle n'a manifesté le désir de s'occuper de personnes handicapées pendant son séjour de vacances à la Genèse ! Une information mal comprise a traversé la Cèze, est montée sur la colline, et de bouche en bouche s'est altérée jusqu'à devenir : "Amenez vos handicapés avec vous, Lola s'en occupera !"
Lola leur répond, non sans ironie, en nous désignant, qu'avec la bande de oufs qu'elle a à gérer, elle ne peut pas se charger, en plus, de deux aveugles qu'il faut loger, nourrir, occuper... Enfin, mission impossible pour elle !
Les quatre repartent dans leur voiture. Pour probablement remettre les choses au point du côté de la Sablière...
Nous rigolons longuement de l'ébahissement de notre Lola.
Maintenant, allons faire quelques bonnes parties de mölkky !
Le soir, après l'apéro et le repas, bien après la tombée de la nuit , nous nous attardons longuement au barnum à raconter nos vies et nos histoires drôles... Évidemment, avec nos éclats de rire et de voix parfois bruyants, nous dérangeons les voisins qui, eux, à cette heure tardive, n'aspirent qu'à dormir. Ils viennent nous apostropher et nous enjoignent de nous taire. Nous nous excusons immédiatement, et nous levons le camp pour regagner nos niches respectives. Mais le mal est fait, et le lendemain, pas moins de trois plaintes parviennent à l'accueil du centre. Et sans doute aussi, par mail, au siège de Tohapi, le gérant du camping.
Voilà qui risque fort de rendre nos futures rencontres indésirables aux yeux de la Genèse ! Ce qui serait dommage, le lieu est vraiment propice...
Un autre endroit du centre, plus isolé, serait peut-être la solution. Mais loin des sanitaires et du camping, cela risque de faire rechigner certaines et certains !
Mardi 13 juillet.
Aujourd'hui, nous avons de la visite. Claude ( 1960 ) est venu de son pays ardéchois, les bras chargés de victuailles : des pizzas, des tartes, et une bouteille de gnôle. De la prunelle de derrière les fagots qui, bien que d'âge certain, n'a rien perdu de sa fougue, et arrache encore le palais !
Yves ( Ivess ) est revenu du Cap avec Cathy et Claude ( Catclaude ).
Avec un léger retard, Érik et Franky ( Erikkk et Fan22) arrivent à leur tour, avec leurs deux chiens, des chowchows à poil roux. Magnifiques animaux, des plus dociles...
Nous buvons l'apéro et nous mangeons ensemble, passant un bon moment à rigoler et à nous remémorer nos facéties communes des rencontres passées.
L'après-midi se passe à la piscine, à la balade, à la rivière, à la sieste, et dès 16h 30 , à la terrasse du Barlaba...
Mercredi 14 juillet
Le club enfants de la Genèse a préparé, comme tous les ans, un défilé à l'occasion de la commémoration de la Révolution française. C'est à grand renfort de tambours, tambourins et fifres que les enfants ont arpenté les allées du centre, pour l'apéro, allant jusqu'au fin fond du quartier Colline et passant par l'autre bout, Force mâle ! des kilomètres de défilés au sons d'instruments fabriqués par leurs soins.
Le repas de midi se passe tranquillement... Jusqu'à ce que retentisse la sirène des pompiers !
Non, pas de feu.
Non, pas de blessé.
Non, pas de malaise.
Non pas de noyade...
Juste l'annonce du bal des pompiers de la commune de Méjannes-le-Clap le soir même. Ils prennent soin d'arpenter toutes les allées du camping avec leur véhicule, "sirénant" régulièrement et annonçant sur une sono l'événement à ne pas manquer ce soir à Méjannes ! Mais pas nus, évidemment...
Puis chacun vaque à ses occupations de boules, de piscine, de rivière, ou de sieste.
Après un passage par le Barlaba pour nous désaltérer et déguster de magnifiques glaces et sorbets de confection maison, nous nous retrouvons en soirée au barnum pour préparer le "banquet des régions ". Un banquet où chacune et chacun apporte une spécialité de sa région.
Pour ma part, c'est un saucisson lorrain, gros et long, de plus d'un kilo, qu'il a fallu découper en rondelles disposées sur un plat.
Nous avons dressé une table sur laquelle nous disposons toutes les spécialités de chaque membre et de chaque région.
Les charcuteries vosgiennes côtoient les fromages du Cantal, les crus classés fricotent avec les cidres divers, arrosant les caillettes d'Ardèche, les biscuits en forme d'Île du Levant s'enquillent avec les canelés de Bordeaux et les suisses de Valence, ,la tielle de Sète, et la pizza de tielle, arrosées de pinot gris, des mousses venues de toutes les régions de France. Il y a aussi des fromages de l'Est, le Mont-d'Or, la Franche-Comté et sa cancoillotte, qui a servi aussi a décorer la turlutte de Levallois, et un fromage et un saucisson de l'est, non pas de la France, mais de l'Europe, d'Arménie pour être précis. Des pâtés en bocaux de Gascogne, au piment d'Espelette, frayent avec des foies gras du Gers, avec la saucisse de Haute-Loire, avec celle de Montbéliard, avec la brandade de Nîmes et moult vins de pays hauts, de pays bas, des blancs, des rosés, des rouges. Michel a même trouvé du nectar de mirabelle de Lorraine...au Levant !
Et j'en oublie sûrement : le cantal, le pont-l'évêque, et beaucoup d'autres... Pardonnez-moi...mais ils sont sur les photos ! Si j'en ai oublié, dites-le moi, et je les rajouterai !
C'est un banquet digne de ce nom, où chacun présente sa spécialité, et tout le monde se régale !
Le plus beau banquet des régions que j'ai fait depuis que je participe aux rencontres...
Je dois quand même ajouter que je me suis coltiné toutes les étiquettes avec le nom du produit, celui du fournisseur, et la région de provenance ! Le Croco et moi, nous avons mis plus d'une heure à confectionner ces étiquettes. Mais le résultat en vaut la peine. Une table magnifique, digne des plus grands salons de la gastronomie !
Pour clore cette soirée, et ne pas mettre les voisins anglais en dehors de leurs états, nous sommes allés déguster quelques Irish coffees au Barlaba, avant de réintégrer nos niches respectives, repus et heureux.
Mention spéciale pour la turlutte de Levallois !
Jeudi 15 juillet.
Il s'est battu toute la nuit, le Croco, pour avoir du courant dans sa caravane ! Au matin, notre intendant réussit à préparer le café, malgré les caprices des borniers électriques. Car finalement, avec l'aide de Bill, en passant par les arbres, il a trouvé du courant dans la rangée au- dessus de la route. Et le café peut enfin couler !
Départ à onze heures pour un tour en kayak sur la Cèze.
Nous sommes dix adultes, plus un enfant et un chien, à entreprendre l'aventure. Philippe ( le monsieur des huîtres ) nous a préparé la chose. Nous disposons de cinq kayaks double place, et évidemment de dix pagaies. Chacun doit revêtir un gilet de sauvetage, et chaque kayak comporte un tonneau étanche pour y ranger nos affaires et nos vêtements secs.
Étant le plus aguerri à ce genre de loisir, Michel ( Neptunium ) ouvre la marche, accompagné de Bill et Boule (Pnou et son chien). Suivent un couple de jeunes et leur fille, voisins de Philippe au camping, puis Mica et sa compagne Laetitia, puis Nono et Lolo ( Naturelle07 et Bogoss07 ). Et c'est Philippe et moi qui fermons la marche.
Et nous voilà donc partis , pagayant sur la Cèze, les uns derrière les autres. Nous nous heurtons rapidement à la première difficulté. La Cèze est bien basse. Plus assez d'eau, on racle parfois le fond. Il faut alors que l'un des deux occupants sorte, pour pousser ou tirer le kayak sur des cailloux bien glissants, recouverts de mousse agglutinée, due au faible courant de la rivière. Bon, comme je souffre encore du mal de dos chopé en glissant dans ma douche, c'est Philippe, mon coéquipier, qui s'y colle.
De galère en galère... Les uns et les autres s'échouent sans arrêt, se tirent, se poussent, chavirent parfois pour éviter une branche dont un courant trop fort nous rapproche dangereusement. On voit le kayak s'éloigner sans nous. On passe des rapides, on reste bloqués sur des rochers... C'est une aventure épuisante, du fait du faible niveau de la rivière. Vingt centimètres d'eau en plus, et l'épreuve deviendrait un plaisir !
C'est en galérant qu'on devient bons rameurs, comme je dis toujours... Au bout de cinq heures de galères, passant deux barrages à pied en portant nos kayaks, nous finissons par arriver à un point d'accostage. Nous y laissons nos embarcations. Le camion vient les récupérer.
Pour notre part, un bus nous attend pour nous ramener à la Genèse. Mal aux bras, aux épaules... épuisés par nos efforts pour nous sortir de toutes ces embûches... Cette escapade laissera des traces dans nos mémoires, et aussi dans nos corps, vu l'état des participants le lendemain !
Le soir, repos bien mérité. Nous finissons la journée avec une sympathique soirée resto. Une grande tablée nous attend, avec un menu unique : du rôti de veau, accompagné d'un gratin de pommes de terre et de ratatouille, le tout fait maison. Très bon ! Mais un bémol pour le dessert, qui en fait de tiramisu, n'était qu'un boudoir noyé dans de la crème.
Après le restaurant, une projection photo est organisée dans le local des ados, non loin du bar. Patrick a sorti son vidéoprojecteur, Nono son ordi, et notre photographe attitré, Lord Evans, nous montre les quelques centaines de clichés qu'il a effectués durant la rencontre. De magnifiques prises de vue professionnelles, qui hélas sont bien trop grosses pour paraître ici. Avec son autorisation, j'en réduirai quelques-unes à 5 mégapixels, maximum autorisé sur le blog.
Quelques habitués, dont votre narrateur, se retrouvent ensuite au Barlaba, à déguster ces Irish coffees que Franck nous concocte avec amour. Des danseurs et des danseuses s'éclatent sur la piste...
Vendredi 16 juillet.
J'émerge avec quelques difficultés dues aux abus d'excès d'alcools au banquet et au Barlaba, et aussi aux excès d'abus de pagaie dans les cailloux de la Cèze !
Je descends boire le café du matin. Quelques courbaturés sont en train de geindre. Les douleurs musculaires consécutives aux efforts pagayeurs de la veille se font sentir. Et Laurence a fort à faire pour les apaiser par ses soins, alors qu'elle aussi était de la partie !
Ce sera une journée de repos. Je me munis de mon appareil photo, et je vais me promener...
Pour le repas, et l'apéro, il y a foison de victuailles en tous genres, restes du banquet, bien suffisantes pour nourrir largement toute la troupe !
Après ce repas somme toute conséquent, une sieste s'impose, pour ma part. Certains sont allés à la rivière, au coin sauvage, je les rejoins un peu plus tard après avoir dormi un peu.
Le soir, nous nous retrouvons au barnum. Nous avons commandé des pizzas au restaurant. Il a fallu attendre 21 heures pour les avoir, tellement la demande était forte. Il faut dire que les pizzas à emporter du restaurant sont excellentes!
Une invitée surprise nous accompagne durant le repas. Mais en silence !
Un petit passage par le Barlaba... On s'habitue vite à l'Irish coffee du soir ! Puis je retourne au chalet, pour commencer à faire mes bagages. Je dois rendre le chalet en état nickel, demain matin à 8h30 !
Samedi 17 juillet.
C'est notre dernier jour à la Genèse !
J'ai rendez-vous avec les filles du centre pour le contrôle du nettoyage du chalet .
Dès sept heures , je suis sur le pied de guerre. La valise est faite. Il ne me reste qu'à plier les draps et autres serviettes louées sur place, à balayer et à laver les sols, à finir la vaisselle, à nettoyer la douche et les sanitaires... Ouf ! Ce coup-ci, je m'y suis pris à temps, j'ai fini dans les temps. Pas comme la dernière fois à la Pentecôte... Partant un jour plus tôt que prévu, j'avais été pris de court, je n'avais pu faire le ménage, et j'avais dû m'acquitter d'un forfait de 80 € pour le faire faire par l'équipe du centre ! Mais ce coup-ci, impeccable, avec félicitations de la fille qui vient contrôler à 8h 30 pétantes !
Puis je descends avec mes bagages, une valise et un sac à dos, et mes frusques de voyage. Un dernier café, et nous nous attelons à démonter le bazar, à sortir toutes les denrées qui restent dans les trois frigos. Pour sûr, s'il y avait eu dix frigos, les dix auraient été pleins ! Pas mal de nourriture distribuée. Pas mal de mets entamés partent à la poubelle. Notre chariote rouge fait deux voyages vers les containers à l'entrée du centre pour jeter les bouteilles vides, les restes de nourriture en tous genres , les cartons, les plastiques, plus ou moins triés...
Le temps est mitigé. Un temps à être tantôt habillé, tantôt nu. Je me sens néanmoins frileux, aujourd'hui. Le démontage du barnum est rapide, organisé. On sait faire. Et bientôt la place est nette !
Comme j'ai arrêté de fumer l'an dernier - cancer du poumon oblige - pas une boulette de papier ne traîne au sol... contrairement aux autres années où je laissais souvent choir les papiers déchirés lors de la confection de mes cigarettes magiques. Mais comme beaucoup d'autres n'ont pas arrêté de fumer, traînent quand même quelques mégots échappés des cendriers, que nous ramassons un à un pour laisser le terrain propre.
Un premier voyage transporte notre barnum démonté dans le local du centre appelé le Genésium. Il y sera stocké jusqu'à notre prochaine rencontre. Puis nous chargeons dans le fourgon le frigo et la gazinière. Là, j'aurais dû m'abstenir et laisser faire. Quelques douleurs dorsales se sont réveillées, ce matin...
Certains d'entre nous sont partis de bonne heure ! Nous restons à quatre. Nous allons boire un dernier apéro au Barlaba, avant de manger une dernière fois au restaurant.
Puis, les uns après les autres, nous quittons la Genèse, nous rhabillant définitivement pour la route.
Pas de problème sur la route. Nous tractons la caravane, qui effectue son dernier voyage avant une retraite bien méritée dans la propriété familiale.
Le Croco et moi, nous voilà à la grotte. Le chat Arobase nous fait fête ! Des messages nous parviennent au fur et à mesure de l'arrivée à domicile de chacun des participants.
Nous n'avons pas fait de vieux os. Et à la nuit tombante, nous tombons bien vite dans les bras de Morphée !
Dimanche 18 juillet.
Ce matin, après le café, nous garons la caravane sur son pré de retraite, puis nous allons boire l'apéro à Privas, à la Croix d'Or, pour ensuite nous attabler devant un excellent tartare, comme il se doit. C'est la spécialité de la maison, je crois l'avoir déjà écrit.
Après ce repas conséquent, le ventre plein, nous retournons à la grotte, et nous déchargeons le fourgon dans la magnanerie à côté. C'est en portant la gazinière que je sens comme une brûlure dans le bas du dos... Et le portage du frigo ne fait que confirmer le fait ! Mais c'est encore supportable pour l'instant.
Le travail achevé, nous rentrons à la grotte boire un verre. Je m'assois pour pianoter un peu à l'ordi... C'est ensuite que les ennuis commencent ! J'ai un mal fou à me relever de la chaise, et aussi de la cuvette des WC ! C'est de pire en pire. Maintenant la seule position que je supporte est la position allongée. Je dois donc squatter le canapé, et je n'en bouge plus ! Sauf pendant la nuit, où je dois aller aux toilettes. En rampant... La manœuvre m' a pris vingt bonnes minutes !
Évidemment, aucune position ne me permet tant soit peu de dormir !
Lundi 19 juillet.
Debout à quatre heures.
Enfin, seul Jean-Marc est debout ! Moi, plus moyen de bouger...
Jean-Marc part au boulot à cinq heures. Moi j'attends huit heures pour appeler un médecin. Mais de nos jours, il ne gèrent plus les urgences, les médecins... Il faut faire le 15.
J'appelle donc le SAMU, je leur explique la situation. On m'a rappelé un peu plus tard pour diagnostiquer mon mal par téléphone. Clairement, c'est un " magnifique " lumbago. Il est hors de question pour moi de prendre un taxi. Une ambulance du SAMU vient à la grotte m'extirper du canapé, pour me conduire aux urgences de Privas.
Là, assis plus ou moins comme je pouvais sur une chaise, j'ai attendu patiemment mon tour. Deux bonnes heures, pendant lesquelles je vois défiler tout ce que la nature humaine a de plus beau, mais aussi de plus moche. Certes des patients qui s'entraident, mais aussi des coups et des insultes pour tenter de passer avant l'autre...
Le toubib qui m'ausculte confirme le diagnostic téléphonique, me fait une injection de myorelaxant, et me rédige une liste de médicaments à prendre. Je me retrouve dehors, contraint d'appeler un taxi pour me ramener à la grotte. Grâce à la piqûre, je peux tenir assis, mais ses effets ne dureront pas !
Comme il n'est que treize heures, pas une pharmacie n'est encore ouverte, et je dois rentrer à Saint-Symphorien sans médicaments ! C'est Rachel, la bru de Jean-Marc, qui à quatorze heures passe prendre l'ordonnance et se charge d'aller chercher les médicaments à Chomérac.
Bien brave fille... Je la remercie encore !
Les médicaments atténuent certes ma douleur, me permettent de rester debout et assis et même de marcher un peu ! Mais l'opium et le valium sont des puissants narcotiques qui me mettent la tête à l'envers !
Je réussis quand même à convaincre mon assurance mutuelle qu'un rapatriement sanitaire est nécessaire. À cet effet, nous convenons de la venue d'une ambulance demain matin à 7h30.
Mardi 20 juillet.
Jean-Marc est parti au boulot à six heures.
Moi, j'ai passé une bonne nuit. Grâce aux médicaments adéquats, finis les poignards dans le dos au moment de me lever.
Je prépare mes valises tranquillement. À sept heures trente, une ambulance se gare devant la grotte. Une infirmière et un infirmier viennent me chercher. Grâce aux médicaments, je peux descendre - doucement - mes bagages, fermer la maison, et les attendre devant le porche. Ils m'installent sur la civière. Et nous voilà partis pour Valence, sous les regards curieux des riverains. Nouvelle attraction, tôt le matin, sur la route des Grads... C'est Jean-Marc qui va devoir raconter le pourquoi du comment de deux ambulances en deux jours chez lui !
Une heure plus tard, au quartier général de Jussieu-Secours, à Valence, nous changeons d'équipage. Deux charmantes infirmières viennent s'occuper de moi, de mon bien-être, de mon confort. Le plein d'essence est fait. Et en route pour ma Lorraine natale, à six cents kilomètres de là...
Le voyage est long et ennuyeux, les vitres dépolies m'empêchant de voir le paysage. Le parcours est rythmé par les petits bavardages, les courts sommeils, les pauses café et les vidanges... Enfin, vers quatorze heures, c'est l'arrivée à Dourd'hal. Mon épouse Estelle est là pour m'accueillir, entourée de nos voisins. Des voisins un peu intrigués par cette ambulance de Jussieu-Valence, et qui m'assaillent de questions.
Ainsi s'achève mon périple, qui a commencé par un mal de dos, et qui finit par un mal de dos... La boucle est bouclée !
Mais hormis cet incident, je garde un excellent souvenir de cette rencontre, qui nous a montré une nouvelle fois la nature humaine dans toute sa diversité, le mauvais comme le meilleur...
Un grand merci à Lola qui nous a une de plus fois magistralement organisé cette rencontre. Et je lui demande de nous pardonner les élucubrations bruyantes qui nous ont valu quelques plaintes de voisins du barnum, et qu'elle a dû encaisser...Même si nous nous sommes fait encore accuser de tapage par la suite, alors qu'on n'était pas là ce soir-là. C'était juste un couple qui manifestait ses envies trop bruyamment.
Merci à Jean-Marc qui s'est chargé de moi à l'aller en me récupérant à la gare et en m'hébergeant avant de descendre à la Genèse.
Merci aussi à lui pour nous avoir préparé le café de si bon matin, et à chaque journée de cette rencontre.
Et merci encore de m'avoir permis d'attendre les secours tranquillement chez lui, avec son chat Arobase.
Merci à Evans, notre photographe attitré, qui nous a shootés magnifiquement tout au long de notre séjour.
Merci à tous les membres présents : jeunes, moins jeunes, vieux, moins vieux... Un beau panel d'âges divers. Tout le monde a rigolé et s'est amusé, tous âges confondus... N'est-ce pas l'essentiel ?
Merci à Jean-Pierre, Maître Moust, pour la correction de ce compte rendu ! C'est toujours plus plaisant à lire quand cela n'écorche pas les yeux...
Post-scriptum important...
La prochaine rencontre de juillet, ce sera assurément avec notre mascotte Didol, qui n'a pu cette année se joindre à nous. Nous faisons tout notre possible pour qu'il puisse être de retour parmi nous en juillet 2022, et pour y parvenir, nous avons créé une cagnotte. Vous pouvez y participer. Par vos dons, vous nous aiderez à financer le voyage, l'accompagnateur, l'hébergement, la nourriture, les loisirs de Didol . La cagnotte est en place sur le site Leetchi. Vous pouvez cliquer ici
Tous les membres du forum du site "etre-naturiste.com" vous remercient d'avance, de tout cœur.