une virée aux jonquets (juillet 2010)
par un beau matin du mois de juillet, au réveil l'envie me prend:
je vais faire un tour aux jonquets! Les jonquets c'est la plage naturiste au bout du cap Cissié, accessible uniquement par le sentier du littoral.
Je me lève donc tôt, il n'est pas 8 heures, le soleil apparait au dessus du chapiteau,
le vent à l'air de s'être calmé, il soufflait fort, hier soir!
Dans le village il n'y a pas grand monde!
les habitants, pour la plupart des stagiaires, sont en cours sous leur chapiteau, il attaquent tôt à cause de la chaleur, l'après midi il est difficile de travailler sous chapiteau par 35-40°!
Je quitte donc ma demeure estivale,
muni de mon sac à dos garni de bouteilles gelées et de boite de sardines, et en route pour une nouvelle avanture!
juste de l'autre coté du rond-point, j'arrive au parc qui longe la côte
au loin j'aperçois le cap cissié, but de ma ballade.
Après le parc, je prend la direction de la plage, à travers une végetation luxuriante
le cap Cissié se dessine...
et j'arrive sur la plage des sablettes
Il y a déja du monde! Il est 9h30.
Il me faut maintenant longer la plage, la mer est plus haute que d'habitude, ce n'est pas la marée, très minime en méditerranée, ce doit être l'effet du vent hier soir...
je longe donc la plage, les pieds dans l'eau...
la plage se retrécie de plus en plus, vais-je pouvoir passer?
Même les transats ont les pieds dans l'eau, pas de recette aujourd'hui pour le loueur!
...et la mer atteind la muraille, il faut contourner!
Le sentier du littoral commence derrière le paté de maisons, la plaine des sablettes est finie, nous attaquons la colline de la verne, premiere montée vers le cap Cissié
Le soleil est déja haut, la chaleur commence à me faire transpirer, première halte pour boire un coup, et on continue!
Plusieurs criques se suivent, séparées par des rochers plongeant dans la mer,
au loin, le cap Cissié se trempe dans l'eau pour resurgir, les deux frères (les iles, c'est leur nom) se détachent à l'horizon...
je continue vers Fabrégas...
dernire plage au bord de la civilisation, il faut maintenant grimper!
Une halte avant d'accomplir cette "escalade" mais je connais un racourci!
un escalier qui grimpe à flan de colline, m'évitant un bon kilomètre de bitume!
et ça grimpe, ça grimpe...
et encore jusqu'à voir à nouveau le soleil.
J'ai compté 83 marches, comme le Var. coincidence?
D'en haut la vue sur Fabrégas est magnifique!
J'arrive un peu plus loin à la limite de la civilisation.
Un panneau m'indique le chemin:
sur le plan on voit 3 accès vers la mer, je choisis le premier, qui descend à la plage du boeuf, et me lance dans le sentier.
Il fait chaud, de plus en plus, les 30° ne sont pas loin, le soleil cogne fort et allume la mer.
Je continue et arrive à la première bifurcation
ça descend raide, je fais attention de ne pas glisser, il fait vraiment très chaud!
Je tombe le short, et termine la descente en tenue d'Adam...
En bas, quelques plagistes, j'attaque les escaliers...
qui s'arrètent net à 5 m de hauteur, la partie basse s'est éfondrée!
petit crapahutage pour descendre, cul nu et espadrilles, l'idéal!, en bas le dernier bout d'escalier gît à même la plage, tel un vestige d'une autre ère...
Me voici donc sur la plage, il n'y a plus qu'à la longer pour arriver au bout, la plage des jonquets.
plusieurs passages sont délicats, il faut escalader les amoncellements de rochers, éfondrements récents, donc non stabilisés les rochers sont des pièges à chevilles! Mais j'ai de bonnes espadrilles!
l'état de la falaise laisse présager d'autres éboulements, donc prudence, un oeil sur les rochers en haut, l'autre sur les rochers au sol! toute une gymnastique, ou plutôt une gymnique, vue ma tenue.
les deux frères se rapprochent, j'atteind bientôt la terre promise, la plage des jonquets.
Là, un couple de naturiste est venu en bateau avec moult delicatesses, café, gateau, boissons...
Bien que les photos soient mal vues sur une plage naturiste, ils m'autorise quand même à photographier leur étal, grand merci!
Un petit café au passage, il n'y a pas de pastis!
Il est presque midi, l'heure de casser la graine, suivi d'une trempète et d'une petite sieste...
puis, l'heure est venue de l'exercice!
La plage s'arrète là, derrière il y a quoi?
j'enfile mes espadrilles et à l'attaque!
Bloqué! pas moyen d'aller plus loin sauf à se fracasser contre les rochers, ou grimper par dessus!
Finalement je reste ici, entre les rochers il y a une faune grouillante, que des trucs qui pincent, qui piquent, j'irai pas à l'eau ici!
je me promène donc sur les rochers...
Quelques rochers explorés, quelques embruns essuyés, quelques frayeurs...
je me pose un peu suite à ces émotions, et me prépare déjà à retourner aux sablettes.
Au loin on voit le mont Faron, au pied du mont on distingue une petite tâche blanche, c'est le chapiteau, c'est là que je vais!
Le chemin est fait en sens inverse, il est 15 h sous un soleil plus que radieux,
Je décide d'emprunter le deuxième escalier pour remonter, lui est encore praticable! Et j'arrive sur le sentier du littoral
La civilisation, celle qui vous interdit même le naturel, est en haut de cette colline, il va falloir songer à "cacher l'image de Dieu", comme dirait une bonne soeur que j'ai rencontré sur une plage, et qui, voyant ma nudité m'a intimé l'ordre de me vétir ; intimation à laquelle j'ai répondu: Votre Dieu nous a fait à son image, et vous voudriez que je cache l'image de votre Dieu? Réponse qui l'a laissée bouche bée, elle est partie précher plus loin, me laissant profiter encore des bienfaits du soleil sur tout mon corps.
Enfin, j'enfile le short et retour chez les textiles.
un dernier regard vers les deux frères et le chemin est fait en sens inverse, Fabregas, puis la Verne, puis la plage des sablettes, et au bout de la plage, le Cannier, mon QG festif à la Seyne
où je me desaltère, mes bouteilles glacées ne le sont plus depuis longtemps!
mon périple aura quand même fait 12 km, de 9h à 17h, une bonne journée, fatiguante mais saine, une bonne nuit s'annonce!
Je referai une virée comme celle-là dans quelques jours!
portez-vous bien, nus si vous le pouvez!