Les rencontres du site www.être-naturiste.com. Version juillet 2018
Depuis le début de l'année, avec le climat hiémal pourri et le soleil qui se cache, nous espérons toutes et tous un bel été.
Sur le forum du site http://www.etre-naturiste.com , des rencontres sont organisées par Lola, la modératrice du forum.
Cette année le choix a été orienté vers une valeur sûre : la Genèse.
Camping naturiste dans le Gard, sur le bord de la Cèze, avec tout le confort locatif et les infrastructures nécessaires à un bon séjour.
Plusieurs rencontres du site ont déjà eu lieu a la Genèse, notamment cette année à la Pentecôte. Entre 20 et 30 membres s' y retrouvent pour vivre ensemble une semaine. Ou trois jours.
Les préparations vont bon train, l'organisation des rencontres rassemble moult paramètres, que la modératrice et l'intendant gèrent de main de maître.
De mon côté, la liste des besoins est faite. Très vite les locations sont réservées, les billets de train aussi, et j'attends , impatiemment, le grand jour du départ, le jeudi 5 juillet.
Pour le voyage, je vais à Nîmes en train, puis en bus jusqu'à Uzès, chez Pat et Lola.
Nous montons ensemble le lendemain à la Genèse.
Tout cela, hélas, ne se présente pas sous de très bons augures...
Des ennuis de santé pour certains, la grève des trains, loterie SNCF ! , et pour couronner le tout, notre intendant se casse le poignet.
Catastrophe ! Vu que c'est lui qui achemine notre barnum, et tout le matériel pour nos rencontres....
Du coup, je change d'itinéraire pour aller à Saint-Symphorien au lieu dit "la Grotte " aider l'intendant à charger le bazar.
Jeudi 5 juillet.
6h30. Nous partons pour la gare routière. Le bus qui m'amène à Metz est à l'heure.
Pas mal de monde dans le bus, la ligne SNCF est coupée entre Forbach et Metz, suite a des glissements de terrains lors des derniers orages. De violents orages ! Deux mois de pluie en une heure !
Nous arrivons à Metz sans encombre, j'ai le temps d'aller a la gare, mon train est à 8h11.
Annoncé pour 8h11, le TGV pour Lyon est en retard. Il arrive à 8h40. Ça commence bien, le train ...
Du coup, ma correspondance à Lyon pour Valence, c'est râpé ! Le temps d'arriver à Lyon , en passant par Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Belfort, Besançon, Dijon et Mâcon, on a 65 minutes de retard sur l'horaire.
Le TER qui m'emmène à Valence est parti, bien sûr. Le suivant, bien que composé d'une dizaine de wagons, est étonnamment vide. J'ai un wagon pour moi tout seul, je m'étale pour manger. La thermos, les sandwiches, et pas l'ombre d'un contrôleur...Nous arrivons à Valence à l'heure !
Après un bon Picon bière au café de la gare, en terrasse, par 30°, le bus me trimbale le long du Rhône, côté tribord. La région est magnifique, les contreforts de la montagne sont propices à la vigne, et ça se voit !
Et j'arrive au Pouzin, notre intendant Jean-Marc m'attend. Nous montons à la "Grotte", la demeure de notre intendant Croco. Magnifique bâtisse d'époque, avec des murs de forteresse, accrochée à la montagne, et la vue est splendide, panoramique sur toute la vallée.
Le lieu est isolé, la tenue de peau est de rigueur !
Sur place, des amies, Mireille et Murielle, sont venues lui prêter main forte, la sienne étant dans le plâtre !
Un barbecue sur la terrasse nous nourrit, le Picon coule à flots, puis nous "goûtons " la mirabelle, dernière cuvée de mon verger.
La nuit est fraîche, je dors bien.
Vendredi 6
La SNCF donne une compensation en cas de retard de 30 minutes ou plus. Un site est prévu pour cela.
Il suffit de rentrer le numéro du billet. Sauf que les contrôleurs, assaillis par les voyageurs en correspondance à chaque gare, n'ont pas effectué le contrôle de tous les passagers. Ce qui fait que mon billet n'ayant pas été contrôlé, c'est comme si je n'y étais pas. Donc compensation : nada !
Avec Murielle nous chargeons le barnum, tous les accessoires utiles à nos rencontres, puis avec le Croco nous accrochons la caravane. Le convoi est prêt !
Un repas concocté par Mireille nous rassasie, et après quelques chargements de dernière minute, nous prenons la route.
À cette heure, vers 15h, pas grand monde, nous roulons bien. Et enfin, dans la descente pour arriver à la Genèse, halte, et hop ! Je tombe le short, seul textile me restant, pour une bonne semaine. Jean-Marc évidemment donne l'exemple !
Lola et Patrick, et Bijou, déjà sur place, nous accueillent. Nous apprenons les problèmes de train de Didol, finalement il ne pourra venir que lundi, et en fauteuil manuel, la SNCF n'ayant pas de wagon adapté pour les fauteuils électriques. Ils prennent les gens pour des cons !
Je fais la connaissance de Verdo, Tran de son prénom, jeune Belge d'origine thaïlandaise, bien sympathique.
Michel, qui d'habitude vient en deux-chevaux, est venu par le train . Du coup, il n'a pas son vélo ! (qu'il emmène d'ordinaire plié dans la deuche ). Il part à pied à Méjannes, à cinq kilomètres, et revient avec un magnifique VTT jaune, loué pour la semaine.
Samedi 7
Premier jour " officiel " des rencontres. Les arrivants sont attendus tout au long de la journée.
De bonne heure, nous montons le barnum, Jean-Marc le connait bien, et sous ses directives, nous avons vite un toit, à l'ombre. Il faut dire que le temps est superbe, et à neuf heures le soleil darde déjà sur l'emplacement.
Notre home est prêt : frigos, sono, plaque de cuisson, café-machine, le café coule.
Deux frigos sont prévus sous le barnum. Vite remplis de denrées en tous genres, au fur et a mesure des arrivées. On ne mourra pas de faim !
Les arrivées s'égrènent, au fur et à mesure, et notre troupe grandit.
Moustapoil, mon ami et correcteur de ce blog, arrive avec son compagnon Serge. Astro, leur Yorkshire, décédé en janvier dernier, n'est plus du voyage... mais toujours dans nos cœurs et nos souvenirs.
Notre photographe attitré, Goodboy Jacques, est là.
Je fais la connaissance de Ludo, le patron du " Barlaba ", qui , prévenu par Lola, est fier de me servir un Picon bière, bien noir !
( Je me dois ici d'expliquer mon engouement pour le Picon. Depuis quelques années, je ne peux pas boire d'eau, mon corps la régurgite aussitôt. Moult analyses en tous genres, échographies, scopies en haut, scopies en bas, scanners, IRM, ont coûté cher et n'ont rien décelé. La médecine n'a pas de solution pour moi... Pour m'hydrater, je bois du café au miel, ( avec le sucre cela ne passe pas bien.) Et du Picon bière. L'écorce d'orange et la quinine contenues dans le breuvage me permettent de boire et de m'hydrater suffisamment, quelques thés et tisanes ( au miel ) font aussi leur office. )
Le Barlaba, c'est une équipe, femmes et hommes, qui œuvre, sous la houlette de Ludo, au bien-être et aux souhaits de chacun. Et ils n'auront de cesse que le client soit satisfait. Cela change des précédentes "prestations " de l'ancienne gérance !
Dimanche 8
Tout le monde est là, sauf Didol, qui devrait arriver lundi dans la soirée.
Après le café du Croco, je vais réserver un canoë pour cet après-midi : nous allons à la rivière.
Sur le chemin, je m'amuse avec mon zoom.
Ce soir, nous sommes invités au pot de bienvenue de la Genèse.
Le boss nous présente l'équipe d'animation et de services. Toutes et tous sont bien sympathiques !
Comme tous les soirs, j'appelle Mme Roro, dans le seul endroit avec un peu de réseau, en haut des rochers où Maître Moust s'est ouvert la peau du crâne à la Pentecôte. Alors, je fais gaffe !
La soirée au barnum est calme. Nous mangeons tranquillement. Un petit tour au bar, il y a un karaoké... Je passe voir Ludo, pour goûter son fameux irish coffee, si fameux que j'en prends un deuxième !
Le retour vers mon nid se passe dans le calme. Quelques bruits cependant émanent de l'autre rive, il est une heure du matin. Sur la fin du parcours, c'est le noir total. Heureusement, j'ai une lampe !
Je dors très bien. La literie est excellente ! Confort !
Lundi 9
Triste nouvelle! Didol ne viendra pas ! Son accompagnateur, apparemment incompétent, l'a planté sur le quai de la gare et est rentré chez lui.! Triste sire, qui s'était porté volontaire pour accompagner Didol, et n'a pas mesuré le degré d'invalidité ( 100% ) de notre mascotte.
Isa, son auxiliaire de vie , partie en congés, est revenue pour le prendre en charge et le ramener chez lui.
La journée s'annonce morose, Lola nous explique ce qu'il en est.
Heureusement pour l'ambiance, notre Alsacien ardéchois, Claude, nous rend visite sur le coup de midi, apportant avec lui une énorme quiche lorraine, et un cadeau pour moi ! Une vieille bouteille de poire, offerte par son ami Serge. Grand merci, Claude et Serge !
L'après-midi, mölkky, piscine, bar, barnum, bar...
Mardi 10
Une randonnue, sous la houlette de Patrick, est organisée ce matin.
Nous sommes sept participants, chaussures adéquates aux pieds, pour aller aux "Trois Arches" magnifique excavation naturelle, érodée, sculptée par le temps...
D'emblée, nous attaquons la grimpette, avec une pente de 50%. "Je reste derrière pour faire les photos" dis-je aux autres en essayant de reprendre mon souffle, bien érodé par la clope et le temps, lui aussi. Mais doucement, bon dernier, j'arrive au sommet ! Le paysage est superbe ! La vue est panoramique sur la vallée de la Cèze, sous un soleil éblouissant et un ciel d'un bleu azur.
Nous faisons plusieurs haltes. Quelques belvédères, points de vue entre autres sur la Sablière, le camping naturiste en face, nous font dévier de notre chemin. Et non sans mal, en escaladant, glissant, nous cramponnant, nous arrivons enfin aux Trois Arches.
Une branche a traversé ma chaussette gauche, et s'est fichée dans ma cheville. Je la retire prestement et sors l'antiseptique que j'ai dans mon sac avec l'aspi-venin. Un pscht plus tard, je suis en partance pour rejoindre les autres.
Je peux observer les ruines du château de Feyrerolles comme je ne les avais jamais vues !
Puis nous entamons la descente. En bas, la rivière lèche la falaise. Après nous être déchaussés, nous la traversons à hauteur de la plage de la Sablière, pour la retraverser au niveau de la Genèse, avec de l'eau jusqu'aux genoux. Si ça gèle, on pourra s'asseoir ! MDR !
Arrivé au home, je mets un petit pansement sur ma cheville, et hop! Incognito !
Entre temps, mon colocataire pour deux jours est arrivé. Marco, un homme bien sympathique, qui a apporté, entre autres, quelques bières, qui dilueront efficacement mon Picon.
Ce soir, la France joue en demi-finale du Mondial, contre la Belgique.
Pour ce faire, Ludo et son équipe ont préparé la fête, et prévu des moules-frites pour 200 personnes.
Nous avons réservé une table pour notre groupe de 20 personnes. Ludo nous en attribue une, que François et bibi défendons des assauts des clients alléchés par cette grande table vide, pendant une bonne heure, tandis que la troupe traîne au barnum ! Nous avons cédé deux places en début de table, ils sont plus costauds que deux pauvres maigres retraités !
Le groupe s' installe. Nous sommes une tablée de 18 personnes, bien que peu s'intéressent au football.
L'organisation de la soirée est bien orchestrée. Ludo et son équipe ont bien fait les choses ! Nous achetons chacun un carnet comprenant des tickets boissons, un repas, un dessert. Pas de bousculade, chacun passant par le comptoir avec ses tickets.
Les portions sont correctes, les moules sont délicieuses ( les frites moins...).
Les pouet pouet et les cornes de brume vont bon train, bien avant le début du match, et me cassent les oreilles. Je ne pourrai pas rester. À la table d'à coté un "vrai" supporter des Bleus s' amuse avec son engin sonore. Je lui demande, une fois , deux fois , d'attendre une raison valable , un but, par exemple, mais il continue de plus belle. Alors, énervé je l'avoue, je lui dis: " trouve un autre moyen d'exister ! " Il me fait répéter, alors, à voix très haute, je le redis, tous ont entendu. À sa table, on lui dit d'arrêter. Et jusqu'à mon départ au début du match, il n'a plus émis de bruit !
Je me réfugie au calme, au barnum, et avec le Croco nous écoutons de la bonne musique. Au loin, nous entendons les clameurs de but. On est bien mieux ici !
Mercredi 11
Jacques, qui dort dans sa voiture, a perdu les clés. Toutes ses affaires sont enfermées dans sa Dacia. Du coup, ne voulant déranger personne en pleine nuit, il dort à la belle étoile en attendant. Demain, il avisera en appelant un garagiste.
Tous les matins, Jean-Marc fait le café au barnum, et tous les matins, un couple de geais rôde alentour...
Peut être sauraient-ils, ces êtres à plumes, où sont passées les clefs de l'inspecteur Gadget ?
Ce matin, chacun vaque à ses affaires, certains s' habillent - hiii ! quelle horreur ! - pour aller faire des courses en ville. François revient avec une bouteille de Picon, pour la communauté dit il ! Qui se résume à moi ! Grand merci François !
On se croise, au bar pour un petit café, à l'épicerie... Quelques boulistes sont à la pointe, et comme depuis un bout de temps, il fait beau, chaud, trop déjà pour quelques râleurs, à peine 30 ° !
Après l'apéro fourni par plusieurs, le repas en commun; puis au choix, sieste, mölkky, piscine, pétanque, rivière, et l'incontournable Barlaba et l'incroyable Ludo.
Le soir, Patrick lance un feu, et quelques brochettes apparaissent. À l'épicerie, je trouve des brochettes de dinde au curry, au rayon frais. Elles sont délicieuses !
Ce soir, c'est le traditionnel banquet des régions, chacun apporte une spécialité de sa province.
Quelques-uns préparent l'apéro, des tapenades, et ma sardinade, appréciée de tous. Et c'est une table garnie ou se côtoient caillettes, et autres pâtés, saucissons lorrains, auvergnats, des saucisses de bœuf... Des salades diverses et variées mettent des touches de couleurs sur notre table. Patrick est aux fourneaux, pour nous sortir d'excellentes grillades.
Puis les desserts, et vient le café - Le Croco est à pied d'œuvre - , je sors la dernière bouteille de mirabelle, que j'avais cachée, le Playmobil orange l'aurait torché avec plaisir.
Pour l'occasion, et comme je ne les ai pas encore saoulés avec mes chansons, j'en écris une, sur l'air des enfants du Pirée :
Pour v'nir j'ai pris un bus,
Puis deux trains,
Puis un bus,
Pour arriver à la grotte
.
Nous avons chargé l'intendance
Et la tente,
Pris la route
Et enfin les bords de Cèze.
.
A la Genèse, nous y sommes à l'aise,
Pour toute la semaine,
Au gré de nos envies...
A la Genèse, nus nous vivons ensemble,
Et Lola nous rassemble
Nous sommes là entre amis !
.
Je voudrais dire un grand merci
Deux mercis
Mille mercis
À Jean-Marc et à Lola
Merci aussi à tous ici !
Les anciens,
Les nouveaux,
Avec vous c'est beau d'êt' là !
.
À la Genèse, nous sommes naturistes
Les rencontres c'est pas triste
Tous ensemble au barnum.
À la Genèse, la piscine la rivière,
La rando et le mölkky
Être Naturiste point com .
...
Succès, et dans la lancée, je peux chanter les comptines que j'ai écrites, notamment lors de l'accident...ou plutôt des accidents de mon Maitre Moust .
Toi mon maître d'écriture ici
Toi qui es aussi mon ami
Je viens seulement de l'apprendre...
À la Genèse tu avais glissé,
À la tête tu t'es cogné
Si mal qu'il fallait te recoudre...
Tu es parti avec les pompiers
À Bagnols ils t'ont emmené
Et ils n'avaient même pas de chambre !
Le lendemain tu es revenu
Et tu as pu revivre nu
Enturbanné faut s'y résoudre
Oui, tu es solide
Surtout d' la tête
Oui elle est dure
Oui elle est pleine
Elle restera
Pour mon bonheur...
Mais tes malheurs n'étaient pas assez
Le cerneau ne veut pas passer
Même à pousser à tête fendre !
Aux urgences tu es vite allé
À Bordeaux tu t'es retrouvé
Le cerneau a pu se dissoudre...
Enfin tu es vraiment de retour
Tu vas profiter des beaux jours
Et bientôt nous serons ensemble!
Pour tous vivre nus et à l'aise
Le bonheur à la Genèse
Et nos malheurs vont se résoudre...
(Toi mon frère... Maxime Le Forestier )
...
En mai, il fallait voter pour le plus beau marché de France, j'avais écrit quelques mélopées sur le sujet. Et du coup, je les chante ce soir !
Sur l'air de " La vie en rose, Édith Piaf )
:♫
Quand je vais sur le marché
Mêm' pour me promener,
La place aux herbes m'appelle
J'ai-me les sons, les odeurs,
Les étals et les couleurs,
Ça me fait la vie belle !
Tous les légumes et les fruits
Le pain , le miel d'ici,
Charcutier fromager,
Sur le marché
Celui d'Uzès ! Le plus beau !
Sous le soleil il y fait...chaud !
Et, mêm' s'il n'a pas gagné
Pour nous tous ce marché
C'est le plus beau-au-au !
...
Une autre...
♫
Le dernier jour,
Aujourd'hui c'est le dernier jour
Il faut se réveiller...
Pour pouvoir aller voter
Pour le plus beau des marchés
Celui d'Uzès bien sûr
Au milieu des fruits mûrs
Des légumes du pain du miel
Sous le bleu azur du ciel...
Il faut y aller
Demain c'est le grand marché
Des étals des camelots
Le boucher, le fromager
Et même le marchand d'oiseaux...
Sur la place aux herbes
On sera bien.
(Le premier pas, Jean-Michel Schoenberg )
...
La dernière que je chante émeut Lola .
♫
Il était une fois
Une fille Lola
Au cœur plein de tristesse
Elle votait tous les jours
Montrant là son amour
Pour le marché d'Uzès !
Elle a su motiver
Les amis pour voter
Pour l' plus beau des marchés,
Et encore aujourd'hui
Nous voterons ici !
Nous devons espérer...
À Uzès,
À Uzès la Place aux herbes
Remplit nos paniers, nos yeux,
Nos narines et nos oreilles...
À Uzès...
À Uzès nous y viendrons
Pour y prendre l'apéro,
Sur le marché le plus beau !
(Sur l'air de "Rossignol", Luis Mariano )
...
Suite à ce tour de chant, je ne suis plus sollicité... MDR
Chacun s'en est allé se coucher, je passe par le Barlaba. L'irish coffee de Ludo est incontournable !
Jeudi 12
Le garagiste est venu, il a ouvert la voiture de Jacques et pris les références pour une nouvelle clé. Délai: 10 jours ! Il va lui falloir prendre son mal en patience...
Jean-Marc l'a surnommé "Inspecteur GadGet" au vu de son comportement décalé et somme toute bizarre. Surnom qu'il accepte avec plaisir. Quelques confidences au bar, tard le soir, m'ont un peu éclairé : des drames familiaux récents l'ont bouleversé, et il a du mal à s'en remettre...
Mon colocataire étant parti, je lui propose une chambre dans le mobil-home, offre qu'il a déclinée.
Après le café que nous a préparé le Croco, plusieurs occupations dispersent la troupe.
L'après-midi, nous allons plager à la rivière.
Rendez-vous à 19h pour un apéritif organisé par Ludo, juste pour nous !
Au passage, une publicité pour des biscuits apéritifs nous a fait poser pour la postérité. Je ne sais pas si elles seront publiées, ces photos !
Pour finir, Ludo a pris une photo de groupe.
Ce soir, nous avons réservé une table au restaurant.
Au menu : poulet basquaise.
L'entrée est bien servie, par un personnel aimable et souriant, ce qui ne gâche rien ! Les pichets de blanc et de rosé parsèment la table, le poulet basquaise est un délice. Une viande cuite à point sur un lit de semoule, épicée juste ce qu'il faut ! Bravo !
Le dessert n'est pas en reste : élaboré pour aussi plaire à l'œil, il émerveille nos papilles. Un café avec une poire du patron, et un deuxième. Quelques photos... Superbe soirée !
Apres le resto, nous allons au Barlaba. Un concert s'y joue. Un duo guitare et voix, bien balancé, nous concocte des tubes de notre jeunesse... Rock'n Roll ! YEEEH !
Vendredi 13
Dernier jour ensemble. Demain, chacun s' en retourne vers ses terres...
Après le café au barnum, préparé avec soin et d'une main, - d'une seule - de maître par notre Croco, je fais quelques emplettes, passe un moment au bar, notamment avec Jean-Pierre et Serge. Ludo me fait goûter un café arrangé, il a un rhum de derrière les fagots, poïpoïpoï !
À midi, il y a toujours une ou deux salades composées à partager. Lola nous signale que le frigo doit être vide ce soir, et de nombreuses denrées apparaissent. Un peu de cochonnailles, de pâté, quelques-uns ont leur petit repas personnel...
Puis programme varié. Il fait très chaud. Dans le home, la chaleur est suffocante.
Ludo nous rend visite, Lola lui met le grappin dessus. Elle ne veut plus le lâcher, son Ludo !
Un ami uzétien de Lola est venu nous voir. C'est sa première nudité en public ! Bravo !
Ce soir, une visite de la grotte de la Salamandre, à Méjannes , est organisée par le centre.
Certains iront à pied, en traversant plusieurs fois la rivière en amont. La plupart s'organisent pour y aller en voiture (en mode textile ! ) à un quart d'heure.
Je reste à la Genèse, je leur prépare l'apéro, et le feu pour une brochette-party au retour de nos vaillants explorateurs, vers 21h.
L'après-midi, je fais cuire ce qui me reste dans le home. Des œufs, des tomates, ail, oignon... Je prépare une fricassée , la hotte tourne à donf... Quand soudain... Elle s' arrête ! Serait ce son chant du cygne ?
Que nenni ! Plus de courant ! Renseignement pris, toute la zone est privée de courant. J'arrête ma cuisson et descends au barnum. Là, le courant vient, part, revient...
Après enquête du boss qui sillonne le centre au volant de son bolide électrique à la recherche du problème, il s'avère qu'un nouvel arrivant a un frigo en court-circuit. C'est lui qui essaie de le brancher, son frigo, dès que le courant revient...
Je peux dès lors retourner à ma fricassée et éteindre tout ce que j'ai pu allumer pour essayer...
Le barbecue collectif comporte quatre foyers indépendants. Un est déjà pris par des Hollandais, ils mangent tôt ! Il est vite libéré, encore bien chargé de braises.
Le deuxième est en cours d'allumage. Un jeune couple s'affaire. De discussion en plaisanteries du genre : les Lorrains, ce sont des Belges qui ne sont pas allés jusqu'en Alsace... il s' avère que c'est lui, le corneur fou du match de foot ! Et quand il m'annonce qu'il est Alsacien et susceptible, j'éclate de rire. Je ne l'avais pas reconnu sans son costume de supporter ! MDR. Je m'excuse pour la violence de mes propos, il reconnait la violence de son agression sonore intentionnelle à mon égard, et nous trinquons au Grand Est, au soleil, et au naturisme qui nous réunit ici. Ils sont partis avec leurs viandes, en m'offrant leur feu.
J'allume le troisième feu. Le groupe est de retour. Timing parfait, Patrick me donne un coup de main pour gérer les trois feux, garnis de brochettes, saucisses, pièces de volailles, tranches de lard.. .Le nombre de feux et la compétence des cuistots font tout sortir cuit à souhait, et en même temps !
Après cette dernière cène, nous nous retrouvons à la terrasse du Barlaba où, pour ma part, un irish coffee m'attend.
Et je passe une dernière -bonne - nuit dans mon home.
Samedi .14 juillet.
Le club enfant a prévu des commémorations pour l'occasion.
Dommage, mon appareil photo est en panne.
Tous les enfants ont défilé le matin dans tout le centre avec le roi et la reine , mains liées, avant de les emmener à l'échafaud construit pour l'occasion sur la scène du Barlaba, et leur couper la tête.
L'après-midi, une reconstitution de la prise de la Bastille a lieu, sur la Cèze, et la Bastille a été anéantie ! Bravo aux enfants qui se sont éclatés ! Et bravo aux animateurs du club enfant qui ont mené cette révolution à son terme.
C'est le jour du départ pour notre troupe. Doucement, après avoir bu le café du Croco, le dernier cette année, nous attaquons le démontage du barnum. Il commence à faire chaud !
À part la pluie de cette nuit, nous aurons eu une semaine de beau temps et de chaleur. Cela n'a pas toujours été le cas lors de nos rencontres précédentes, à Euronat, à l'Églantière, mais aussi ici à la Genèse...
Chacun a rendez-vous pour restituer les logements. Pour moi, 10h. Je me dépêche pour faire la vaisselle et donner un coup de balai. Le mobil-home n'est pas sale, je n'y étais pratiquement que pour dormir...
Je restitue mon home à l'heure dite, à la bourre sur la vaisselle. Avec mon barda, je descends au barnum, ou du moins à la place du barnum. La bâche encore humide sèche au soleil, le reste est prêt à être chargé..
Quelques membres sont déjà partis, pour une longue étape pour certains. D'autres sont en partance...
Je fais le dernier voyage poubelles avec notre chariote, bien remplie ma foi !
Nous passons par le Barlaba pour l'apéro, puis au restaurant où j'ai droit à une fameuse tranche de dos de cabillaud avec une petite sauce citronnée, mmmh !
Et ce qui devait arriver arrive !
Je dois enfiler un short ! Pfff!
Le convoi intendance est parti. J'embarque dans la voiture de Patrick, Lola et Bijou. Un large coffre scindé en deux me laisse un siège confortable. Il y a beaucoup de bagages, mais la voiture est grande !
Dehors, il fait bien 35°. Patrick maitrise la clim !
Le voyage est court.
Dans la maison, cela sentait le renfermé; il a fallu aérer, et sortir la poubelle contenant les restes de la bouffe des chats, que la personne qui s' en occupe a oublié de sortir.
Le chat de la maison sent tout de suite en moi un ami. À peine suis-je installé dans un fauteuil en rotin rempli de coussins que le chat, malgré son bel âge et sa maigreur, me saute sur les genoux, moteur en marche.
C'est beau de se sentir aimé !
Dans le matériel ramené de la Genèse, il y a du Picon !
Tandis que Lola goûte le punch qu'a fait Ludo (et qui me l'a donné cette nuit ) je me sers un Picon bien noir que je bois avec plaisir ! Puis un deuxième, et la bouteille est vide !
Patrick va faire quelques achats. Je l'accompagne. Nous trouvons un Intermarché ouvert ce 14 juillet à 17h, et il y a du Picon ! À Uzès !
Elle me plaît de plus en plus, cette bourgade ! LOL
Par la suite, je connais la maison, je suis grand, je me sers plusieurs fois au long de la soirée mon Picon, Lola a son punch, et Patrick son ice tea.
Il repart à la recherche de pizzas et revient avec une réservation pour 22h. Avec le feu d'artifice, ils sont débordés, les pizzeurs !
Un ami de longue date de Lola et Patrick passe les voir. Il est paumé, faisant des actes sans s' en rappeler, comme conduire une voiture sans se rappeler qu'il n'a plus de permis de conduire...
Il se rappelle quand même qu'ici, il sera en sécurité, en paix...et il s' endort...
Nous regardons le bal du 14 juillet à Nîmes, retransmis sur TF1.
Mais où sont passés nos flonflons, nos musettes, nos accordéons ? Dans toute la soirée, nous n'avons eu droit qu'à 15 secondes d'accordéon, en hommage à Yvette Horner...
Patrick revient avec les pizzas, excellentes au demeurant.
Le tour du propriétaire montre une belle maison. Une chambre d'ami est à ma disposition.
Me laissant seul devant la télé, mes hôtes vont se coucher. Moi, courageusement, j'attends que l'eau soit chaude pour me doucher en regardant les Experts. Avec la zic des Who ! Yeaah !
Après la douche je me couche sur le lit. Même un drap est superflu, il fait bien 28° cette nuit.
Sur le forum du site, un membre s'est plaint des conditions d'accueil d'un autre membre qui l'a reçu chez lui.
Alors, je me suis amusé à négativer cette soirée chez mes amis. Cela donne ça, que j'ai mis sur le forum.
" Une étape sur la route du retour... Uzès. Chez Lola et Patrick.
Déjà, je voyage dans le coffre, entre les valises et le panier du chien, plein de poils, sous une chaleur exécrable.
Arrivée à Uzès, ca "pue la mort" dans la maison. De la viande en décomposition traîne dans la poubelle...
Un chat tout maigre et tout poilu m'accueille, répandant allègrement ses poils sur moi...
Pour mon postérieur, j'ai eu droit à un "fauteuil" tout raide, en osier. "Tu t'assois là !" m'a-t-on dit.
Heureusement, il restait du Picon de la Genèse, sinon je ne recevais rien à boire.
Un ami à eux s' est incrusté, Alzheimer positif sans conscience. Triste !
Pour toute nourriture, j'ai reçu des parts de pizza tiède, mais j'ai dû attendre 22h pour manger. Et me battre avec le chat qui piquait ma pizza, avalant quelques poils au passage...
Une douche à l'eau froide (pas d'eau chaude au robinet...)
Et j'ai eu le lit de la chambre du fond, à coté du placard à balais.
Juste un drap, pas même une couverture.
Quand je pense que je suis bloqué ici, aujourd'hui, mon train n'est que demain...
Et il y en a qui se plaignent..."
"Et je pourrai encore en dire...
On m'a obligé à regarder le bal du 14 juillet sur TF1 ! Jusqu'au bout !
Le chat crevé devant le portail, bonjour l'odeur !
Et les draps qui ont déjà servi...
Et les mouches omniprésentes...
Et pour midi, j'ai le droit de faire cuire un peu de riz..."
Comme quoi tout dépend du narrateur. La vérité a plusieurs visages !
Dimanche 15.
Une pluie bienfaisante rafraîchit la nuit. C'est très calme, quelques bruissements dans les fourrés alentour... je passe une bonne nuit.
Je me plains de l'absence de Jean-Marc, qui le servait, mon café... Là, je dois le faire moi même ! MDR
Je me balade, Patrick m 'emmène faire un tour en ville, puis il nous prépare un barbecue, tandis qu'avec Lola nous rigolons des conneries de cette rencontre. Avec un punch et un Picon. Dehors, il fait 36°
Puis vient le moment attendu de tous les Français. Ou presque. La finale de la coupe du monde. Je promets de boire un Picon à chaque but marqué par les Français. À la fin du match, je n'ai plus soif !
Dans la soirée, nous sortons manger en ville. C'est la fête, des voitures bondées de drapeaux et de braillards déboulent en tous sens, et malgré la population dans les rues nous trouvons une table en terrasse. Il faudra patienter pour le bruit, cela va se calmer. Et effectivement, la ville a repris son aspect tranquille, bon enfant, que j'aime à observer ici.
Nous mangeons bien, et retournons retrouver Bijou et le chat tout maigre et tout poilu.
Et en route pour une dernière nuit à Uzès...je serais bien resté quelques jours...
Lundi 16
Je retourne au pays, on m'attend en Lorraine.
Patrick m'emmène au bourg, mon bus pour Nîmes part à 9h.
En mettant mon sac -lourd ! - sur le dos, je m'épluche le bras gauche contre le crochet d'une sangle. Ça m'a niqué mon bronzage ! Quelques instants plus tard, mon bras est en sang ! Impressionnant, mais superficiel. J'essuie la plaie, et colmate les saignements en léchant mon bras.
Un bus arrive, il dessert tous les villages jusqu'à Nîmes. Je m'inquiète de savoir si je serai à l'heure à la gare, mon TGV partant à 10h30.
Heureusement, un deuxième bus arrive, qui, lui, est direct, sans arrêt jusqu'à Nîmes, avec arrivée prévue à 10h. Ouf !
Dans le bus, derrière moi, un gamin se plaint d'un mal de ventre, les routes sont sinueuses...et juste avant Nîmes, il rend son petit déjeuner. Dans mon cou ! Une odeur caractéristique envahit le bus, au grand dam du chauffeur qui va devoir nettoyer tout cela. À l'odeur, chocolat chaud et croissant au chocolat, tel est le petit déjeuner du gamin ! On arrive au quai, je me précipite dehors pour récupérer mon sac à dos dans la soute et me nettoyer. Un jet d'eau pour nettoyer les bus est providentiel ! Je me rince abondamment, me débarrasse de mes habits souillés, frotte mon short au savon, sous les regards amusés des Nîmois. Un Lorrain à poil sur le quai, c'est pas courant !
Bien sûr, je n'ai pas de short de rechange, juste un caleçon et un tee-shirt que j'enfile rapidement, je ne suis pas exhibitionniste !
Je sors ma trousse de secours et soigne mon bras correctement, j'ai tout ce qu'il faut pour cela.
Et c'est en caleçon que je monte dans le TGV. En me râpant contre le mur de la porte automatique de la gare qui tape dans mon sac à dos, me faisant pivoter. Au même endroit ! Ça saigne, je n'ai plus qu'à recommencer dans le train.
Le train démarre à l'heure. Je me rends au bar, et je rencontre une fille qui porte le même caleçon !
Rires, le contrôleur me signale que ma tenue n'est pas correcte, n'ayant pas, contrairement à la fille, de petite culotte sous mon caleçon !
Mais n'ayant rien d'autre à me mettre, je reste en caleçon , au bar, jusqu'à Metz, puis , le short ayant séché, 6 heures durant , je l'enfile et monte dans le TER jusqu'à Saint-Avold.
Ainsi se termine mon périple.
Cette rencontre, somme toute, s'est bien passée,
Mais nous regrettons tous, bien sûr, que Didol n'ait pas pu venir.
Merci à tous les participants. Nous avons passé ensemble une semaine d'exception !
Merci à Lola et Patrick pour l'organisation de ces rencontres,
Merci à Jean-Marc pour l'intendance du barnum, malgré son poignet cassé,
Merci à Maître Moust, Jean Pierre, pour la correction orthographique de cet article... Il a eu du boulot !
Et comme il sied à la fin, voici le générique !
Dans le rôle du GO :
Dans le rôle de l'intendant :
Dans le rôle du guide de montagne :
Dans le rôle du réalisateur, et de son assistante :
Dans le rôle du photographe :
Dans le rôle du doyen :
Dans le rôle du croqueur de portraits :
Dans le rôle de la Roumaine :
Dans les rôles de l'aubergiste et de son équipe :
Dans le rôle du berger allemand :
Dans le rôle du reporter :
Dans le rôle des figurants :
Fin de l'épisode 2018.
Rendez-vous en 2019.
Portez-vous bien, nus si vous pouvez !