Les dix ans du site à l'Églantière dans les Hautes Pyrénées.
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C'était prévu depuis longtemps.
Sur le site etre-naturiste.com, la traditionnelle rencontre des membres en juillet se fera cette année à l'Églantière, dans les Hautes-Pyrénées, du 8 au 15 juillet. Les premières réservations se font déjà en Janvier.
Tout est prévu, planifié, rectifié, corrigé sur le forum tout au long de cette interminable attente !
Sur place, un certain Francis nous attend ! Un Pyrénéen !
Nous sommes une quinzaine à nous être inscrits.
Je prépare mon voyage, mon sac, ou plutôt mes sacs. Il me faut loger la tente, le matelas, le sac de couchage, le hamac, les affaires de toilette, les serviettes, les espadrilles et les sandales de rivière...Je n'oublie pas la bouteille de mirabelle dans sa protection antichoc (mon peignoir fétiche ! ). Ni la trousse de secours équipée pour la nature. Et un K-way, au cas où j'attirerais à nouveau la pluie.
Les chaussures de rando, je les mets aux pieds, trop grosses pour le sac.
Un deuxième sac est bourré. La Gopro et une grosse boite d'accessoires, le Canon ( tout neuf avec son superzoom ), et ce qu'il faut pour faire du bruit : un micro, une console de mixage, moult câblages pour brancher tout support audio. (Il ne manque que l'ampli et les enceintes. Une chaîne hifi fera l'affaire.) Une grande barrette multiprises, et tous les chargeurs d'accus pour le téléphone, la tablette, la Gopro, le Canon, la console. Une boite à outils bien garnie achève le chargement.
En tout, pesée effectuée, il y en a pour 19 kg.
Et c'est le départ. En train. Estelle m'emmène à la gare. Chargé comme un bourricot . En tenue légère, une chemise et un short, et les groles aux pieds.
Jusqu'à Nîmes, en passant par Metz, Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Besançon, Dijon, Lyon, Valence...une belle balade à 300km/h...qui a quand même duré 8h...Plusieurs passages par le bar, une clope vite fait aux arrêts, des voyageurs joviaux, et d'autres totalement dénués d'humour, cela a aidé à passer le temps.
Nous arrivons en gare de Nîmes. Il est 18h35. Le train est à l'heure ! Si si ! Il fait bien 30°, cela change de la clim du TGV !
Je me rends sur le parking minute où Patrick vient me chercher. Ce soir, je dors chez Lola et Patrick. Lola me confirme par SMS son départ, son arrivée, et moi je ne vois rien !
Et pour cause !
À Nîmes, il y en a deux ! 2 parkings minute !
Finalement il me trouve, moi et mon barda, et direction Lola, et Bijou !
Lola a une surprise pour moi . Elle a trouvé une bouteille de Picon. C'est un désir avoué, et un bon Picon me réjouit le gosier, le deuxième, c'est par gourmandise.
La soirée se passe en retrouvailles, ( un repas sorti du congélo, le frigo est vidé pour la semaine ) en discussions sur le forum, puis une douche, et au lit. Demain est une grande journée !
Vendredi 7 juillet, nous partons, après avoir chargé la voiture à toc de mon barda et du leur, sur le coups de 8h30. En route vers une nouvelle aventure !
Un long voyage, conduit par un excellent Pilote, malgré un GPS récalcitrant ( qu'on a fini par mater ! ) nous fait arriver à bon port vers 12h30. Il fait bien 32°, on apprécie la clim dans la voiture !
Nous sommes à l'Églantière !
L'accueil est plutôt mitigé. Nous arrivons et ils ne sont pas prêts. Nous faisons la connaissance de Xavier et Isabelle, les bergers-patrons, débordés entre les arrivants, autant touristes que membres du personnel, et il a fallu réexpliquer ce qui avait déjà été convenu...
Francis arrive sur ces entrefaites, et en attendant le dépatouillage, nous emmène au restaurant.
Francis, un être jovial et sympathique, s'occupe du bienfait du groupe. Un peu stressé par la charge qu'il se donne : répondre à tous nos souhaits, résoudre tous nos problèmes. C'est un habitué du centre, il fait l'animation pétanque, entre autres.
Le repas, une salade composée joliment garnie et un dessert succulent, bon point pour le resto.
Les tarifs sont un peu chers, mais ils sont affichés, alors...
Le service, par contre, est aléatoire, une joyeuse bousculade pour trouver entre eux qui fait quoi, un reflet de ce qui se passe à l'accueil. Mais tous sont pleins de bonne volonté, souriants, et la machine commence à tourner, Xavier aux commandes et à l'huile de coude !
Francis nous fait visiter les lieux, que l'on découvre charmés : un écrin de verdure traversé par le Gers, des chalets, des mobile-homes, et des emplacements de camping, des sanitaires propres, puis il me montre mon emplacement, le n°37
Chacun vaque à son installation, Lola et Pat sont en chalet, avec Bijou leur petite chienne. Moi , tel l'escargot de Lorraine, j'ai ma maison sur le dos !
35° ! Et pas une ombre d'ombre !
La douche, à trente mètres, est sollicitée ! Trois fois, le temps de planter ma maison.
L'avantage indéniable ici, c'est que tu te douches et retournes mouillé continuer. Quand t'es sec, hop ! Douche et retour...et mon nid est prêt.
Enfilant mes sandales de rivière qui ne me quitteront plus, je n'ai que la haie - et les ronces !- à traverser pour arriver à la caravane de Francis, qui nous attend pour l'apéro.
Muni de mon tout nouveau Canon à superzoom, je vais repérer quelques flores locales, je m'attarde sur un nid occupé dans les roseaux, et me rends compte que dans ma visée, un couple bronze au soleil. Eux aussi s'en rendent compte, je le vois à leur regard suspicieux, et je m'empresse d'aller vers eux. Une fois mes clichés visualisés, ils sont rassurés. Et observent en silence à leur tour la vie d'un nid.
Je retourne chez Francis, Michel est arrivé, rayonnant dans sa deuche, et monte son carré vite fait. Un magnifique vélo pliable tout terrain jaillit de la capote. Équipé, Michel !
Après avoir fait visiter la foret à quelques volontaires, ( et trouvé des champignons... ), Francis nous invite à une pétanque, le terrain de boules est juste à coté.
Nous attendons, depuis des heures maintenant, Laurence et Noël, égarés par le GPS sournois qui n'en fait qu'à sa puce.
Mais tous arrivent à qui sait attendre, et tous s'y mettent, l'installation de la caravane et son auvent, le raccord électrique, et bim ! Installés !
Francis nous invite à un barbecue devant chez lui, grillades, rigolades, puis je sors mon arme secrète ! La mirabelle de Lorraine. Celle qu'Albert distille avec les fruits de mon verger.
Le petit verre pour les hommes, le canard pour les femmes. Succès ! Nous faisons plus ample connaissance, le clair de lune aidant à la conversation. Le Picon et la mirabelle aussi .
Je me couche en laissant la tente ouverte, il fait très bon à minuit !
À 1h, une rincée me réveille, puis à 3h, une nouvelle rincée. Cela a considérablement rafraichi l'atmosphère. Ça fait du bien !
Peu avant l'aube, Jean-Marc arrive avec la remorque du barnum. C'est cool. On va pouvoir monter le barnum ce matin .
Samedi 8, 8h.
En chemin vers le bar pour boire un café, je fais une halte chez Lola.
Le Croco est là, fatigué mais content. Il est parti le soir après le boulot, et a roulé toute la nuit pour arriver !
Rendez-vous est pris, je passe à l'épicerie , et ne trouve qu'un grand pain, le dernier.
Il n'y a pas de gérance, et Xavier et Isabelle essaient tant bien que mal de faire face, avec le peu de produits proposés.
Et l'équipe attaque le montage du barnum, une belle équipe ! Francis, bien sûr, supervise cela, fait livrer des frigos, et tous les membres s'agitent. En une heure, le barnum est habitable, table, bancs, frigos, éclairage, et quelques rafraichissements déjà disponibles.
Il ne manque que la sono.
Muni d'un short et d'une chemise, je profite d'une virée avec Pat et Michel à Castelnau, le bourg voisin. Vu les disponibilités sur place, il vaut mieux faire des provisions.
On est dans les Hautes-Pyrénées, et pourtant le paysage est une immense plaine ! Comme en Lorraine !
Quelques sacs remplis plus tard, nous rentrons. Marie et Régis sont arrivés, et ont rempli les trois frigos ! Des victuailles pour un régiment !
"Vous valez bien un régiment !"
Nous prenons notre premier repas sous le barnum. Le temps est incertain.
Après avoir exploré toutes les pistes, je dois me résoudre à la dure réalité de la vie ! Il n'y a pas de sono. Nono sono ? No Nono pô sono !
Je pars demander au patron s'il n'a pas une solution. Il est sur son engin, au fond du domaine, à la bourre pour tondre avant les arrivées du weekend.
Il me dit d'aller voir Éric, son fils, au bar. Je retourne au bar, arpentant les emplacements, vides pour la plupart, et remarque une propreté générale, et une nature omniprésente, bienfaisante pour les yeux et le moral. Il ne pleut pas.
Au bar je vois son fils, qui me dit d'aller voir son père... Je renonce à chercher pour aujourd'hui.
Le tracteur tondeuse broute tout ce qu'il trouve, et n'est pas près d'avoir fini, vu les hectares à tondre.
Le Croco a installé son "camping-car" sur mon emplacement, je lui trouve du courant, il est chez lui. Une bonne sieste bien méritée s'impose !
C'était sans compter sur Xavier et son brouteur à moteur ! Un bel engin capable de tondre autour d'un piquet de tente, et de frôler - bruyamment ! - la grotte du Croco .
Bon. " La piscine, déserte, est un bon refuge pour une sieste sur le transat ", se dit-il. Et il s'installe tout au fond, à l'ombre...
C'était sans compter sur la rapidité de la machine infernale qui arrive 7à vive allure en broutant derrière les transats !
Pas de sieste pour le Croco !
Pendant ce temps j'explore les environs, la vielle ferme-sauna, la forêt environnante, faisant partie de l'immense domaine.
Sur ce, j'invite le Croco au bar, un petit blanc le réconfortera. Parce que là, il est prèt à mordre, le Croco!
Le barman, enfin le jeune homme derrière le bar, est anglais. Andrew essaie de parler français mais ne maîtrise pas bien la langue.
Néanmoins, il est curieux ! " Deux blancs ??? Aoh ! What is that ? "
Ça commence bien, et le Croco affûte ses dents...
Cela s'est fini en rigolade générale, avec nos " white wine glasses ".
Marie-France et Patrick sont arrivés, des amis de Marie, tout aussi chargés de victuailles de toutes sortes qui ont fini de bourrer les frigos !
Didol arrive, avec Étienne, en véhicule aménagé loué pour la semaine.
Séquence émotion, on l 'aime, notre Didol !
Francis et Xavier ont construit une rampe d'accès pour le chalet qui heberge Didol pour la semaine. Du costaud ! Dommage que le chalet soit éloigné, à l'entrée du centre. Il n'est pas équipé PMR, Étienne galère pour y vivre avec Didol, le fauteuil coince partout...
Les Dupondt , Serge et Jean-Pierre , sont arrivés, sans entraves, et sont confortablement installés dans un mobile home avec leur york Astro, non loin du barnum.
Sergio arrive, avec Flaco, le magnifique lévrier qu'il a adopté, après l'avoir soustrait à une mort atroce. D'une bête en piteux état physique et psychique, Sergio a fait un être doux, sensible, mystérieux, qui égaie la vue et le cœur. Lui aussi habite un mobile home près du barnum.
Tout ce beau monde se retrouve sous le barnum, un joyeux mélange issu de toute la France.
Et c'est l'apéritif : du blanc, du jaune du rouge, du noir ( oui, j'ai ramené le Picon, heureusement, il n'y en a pas au bar. ) avec et sans alcool, et les Marie ont dégaîné les premières, remplissant la table de toutes sortes de crouncheries et autres appétissants pâtés.
Le repas suit, quelques salades apparaissent, belles et délicieuses. Chacun ramène un truc et c'est le partage général. Les traits d'humour fusent, les éclats de rire ponctuent le banquet, que je n'ai pas manqué " d'agrémenter " de mes chants d'anniversaire, coécrits avec Maître Moust pour la circonstance. La mirabelle aussi est venue faire un petit tour.
Un moment fort c'est le dessert des 10 ans des Marie.
Après une belle soirée, nous nous couchons. C'est la pleine lune. Vers 3h, une petite pluie mouille l'herbe...
Dimanche. Il est 8h, le temps est maussade, humide, froid, j'enfile mon peignoir , je passe devant le barnum, désert à cette heure, et vais vers le bar boire un café, et un rhum pour " réchauffer " . Bon, allons voir la troupe.
Au barnum, le café coule, Jean-Marc est à l'œuvre. C'est devenu une tradition. Entre autres, il ramène le barnum et fait le café. Respectueux des traditions, le Croco !
Michel va à Lannemezan, la grande ville. Je l'accompagne, en deuche décapotée, il ne fait pas très chaud, j'aurais dû garder mon peignoir !
Vent de face, la brave deuche plafonne à 70 km/h, mais on atteint notre objectif, le grand Carrefour où l'on trouve...tout !
J'y trouve notamment du Picon, et une sono !
Quelques sacs chargés plus tard, nous retournons à l'Églantière, vent dans le dos, le soleil fait de belles apparitions et nous fonçons à 90 km/h, capote ouverte.
À midi, en plus d'une table bombante de nourritures variées et cuisinées avec amour, nous mangeons en musique ! La sono, une enceinte de basses et deux satellites, est parfaite, on a un son de qualité, et je peux envoyer la sauce ! Rock'n roll ! Mais le potentiomètre final, c'est Lola !
Astro est blessé, reste prostré, refuse de manger.. Francis prend les choses en main, rendez-vous immédiat chez le véto, il emmène Jean-Pierre et Serge rapidement. Efficace, Francis !
En milieu d'après midi, Astro est de retour, il va mieux, bien qu' encore un peu sonné..Francis rentre juste à temps pour organiser le tournoi de pétanque prévu. Comme il y a des joueurs étrangers au groupe, je m'abstiens de faire des photos.
La flore est variée, comme il sied à une région arrosée !
Et le Gers arrose bien le domaine.
Après un banquet comme cela, certains vont faire la sieste, d'autres vont à la piscine, ou en promenade digestive. Michel s'adonne à un petit plaisir pour lui : la vaisselle. Je reste au barnum, pour tester le micro, cela fonctionne à merveille ! On va pouvoir chanter !
Mais bon, quand je dis "on", je dis "je"...le chant n'est pas encore entré dans les mœurs. Pourtant c'est une médecine, le fait de chanter libère des substances en nous qui remplacent avantageusement les Dolipranes et autres antidouleurs. Associé au rire, c'est un remède efficace !
Et à l'âge de mes artères, j'aime à dire que le matin quand on se lève, si on n'a mal nulle part, c'est qu'on est mort ! Tous les matins, je chante et je ris !
Nous nous retrouvons toutes et tous devant le barnum pour une photo "Etre-Naturiste.com " devant le calicot.
Ensuite, piscine. L'eau est chauffée à 26 °. Le cadre est magnifique, au milieu d'une végétation naturelle que Xavier entretient depuis plus de vingt ans.
Didol a son entrée privée ! De l'autre côté, mais il faut porter son fauteuil pour passer le pédiluve. Non. Pas équipé PMR.
Jeux d'eau, de ballons, bronzette au soleil quasi permanent, alors que d'après la météo, nous devrions être sous l'orage.
Puis nous nous retrouvons à la terrasse du bar, passage obligé pour aller à la piscine en contrebas. Rendez-vous au barnum pour la soirée, nous avons invité Isabelle et Xavier pour l'apéro.
J'ai pu tester en live la sono, en chantant notre chanson au micro pour nos invités.
Puis, le grand banquet du dimanche soir commence. Il faut tout manger, les Marie s'en vont demain, et il y a encore une pléthore de plats, de bocaux, de salades richement composées...
Au son de musiques variées, des couples dansant se forment, la joie règne sous le barnum !
Repu, après quelques rigolades, je me ramène à ma maison et m'écroule sur ma couche. Il est minuit.
À 3h, l'orage prévu l'après midi arrive. Violemment ! Des coups de canon et des éclairs presque synchro, il est juste au dessus . Cela me rappelle quelque chose. Mais point de foudre sur moi ce coup-ci. Jupiter est magnanime. Ma tente est secouée par de viles bourrasques, mais résiste à la grêle, et à la pluie continuelle qui suit. Sauf que la terre gorgée d'eau ne retient plus les sardines, et ma maison s'affaisse., vaincue par les éléments...
La nuit, ou ce qu'il en reste, va être longue ! Il ne fait pas froid, mais le vent mouillé infiltre sournoisement ma tente qui devient de plus en plus humide. Pas bon pour mon dos, ça.
Lundi. Le jour se lève sous la pluie, qui n'a pas cessé depuis l'orage. Une randonnue organisée par Xavier sur ses terres est prévue pour 10h et sera probablement reportée.
Une bonne douche chaude me détend et me réchauffe.
La matinée se passe entre le barnum où Jean-Marc a fait du café, et le home souvent au bar... Un feu finit sa vie dans la cheminée. Discrètement, quelques bûches du croco ont vite fait de me faire tomber le peignoir.
Le repas en commun est jovial, malgré le temps, et nous chambrons sans arrêt Francis qui nous avait promis le beau temps.
Francis ! C'est pour rire !
Ce soir, l'Églantière nous offre un pot de bienvenue. Un barbecue géant est prévu, chacun y grillant sa viande. Des chipos, des merguez, des blanches, et des truites (bio ! ) des Pyrénées - sont proposées sur réservation. Nous établissons une liste remise à Isabelle.
L'après-midi, parties de mölkky, de joyeux moments d'adresse, de chance, ou de poisse, où même un petit vent peut dévier une trajectoire...
18h30 . Le home est prêt. Les chaises sont en rang deux par deux, une projection sur grand écran est prévue. Nous montons ensemble, nos places sont réservées près de la cheminée ( éteinte) et Xavier attaque !
Une présentation , en français et néerlandais , de la région, de son histoire et de sa géographie, depuis les premiers hommes, suivie d'une saga sur les terres, la famille, et enfin l'Églantière, sa genèse, son histoire... tout cela nous a emmenés à 20h, où on nous sert enfin le kir de bienvenue.
Puis ceux qui ont demandé une salade sont servis, les autres les regardent manger...
Le grand barbecue plein de bonnes braises est porté sur la terrasse, le croco est au manche. Chacun peut venir y faire griller ce que propose le resto, ou apporter sa propre grillade.
Quand le top est donné, c'est la ruée. Bientôt, la grille est recouverte entièrement, les graisses ne tardent pas à foutre le feu, il faut gérer. Éric s'y colle, limitant les cuissons, et cela prend du temps, à la queue-leu-leu. Nous restons à table à plaisanter, raconter des clowneries à grand renfort de blanc et de rosé des Pyrénées ( bio !).
La soirée s'avançant, après notre tour de grillades et de papillotes de truites (bio ! ) nous goûtons le whisky du Sud-Ouest, fabriqué à quelques lieues de là.
Nous avons droit à un chant pyrénéen, Xavier au micro, et l'assemblée a repris le refrain avec lui. Puis il me donne le micro et je dois rechanter ce qu'il a entendu hier. Je m'en donne à cœur joie pour le ...plaisir (?) de tous.
Il y a une surprise. La lumière s'éteint, et en musique Francis apparaît avec un grand gâteau surmonté d'une gerbe d'étincelles. Un gâteau pour les 10 ans du site .Magnifique !
Francis l'a fait faire par un pâtissier local, sur une commande, avant les rencontres, de Lola.
La soirée bat son plein, un DJ est là pour nous faire bouger, et c'est une grande joie de danser la farandole avec Didol, accepté et intégré à la fête par tous les convives, et qui s'éclate comme un fou sur la piste. Le bonheur est là. Simple. Tous l'ont compris.
L'accueil fait à notre mascotte à l'Églantière est génial. Tout le monde, le personnel comme les résidents émet des ondes de sympathie envers lui. Je les ressens, et lui aussi !
La fête bat son plein jusqu'à minuit, et s'arrête net. Il ne reste plus qu'a aller se coucher.
Il pleut.
J'ai pris la précaution dans l'après-midi de prendre une clef de chalet. Beaucoup sont inoccupés, au cas où, et j'ai bien fait. Ma tente n'a pas séché, le matelas et le sac de couchage sont humides, je ne dormirai pas là. Je me retranche vers le chalet, sous la pluie, au moins je suis au sec. Je dors comme un loir jusqu'à 9h.
Mardi, 9h, il pleut.
Une bonne douche bien chaude, et direction barnum, juste derrière mon chalet. Il y a du café, Jean-Marc est passé par là.
La pluie n'est plus que crachin éphémère, et finit par s'arrêter.
Quelques-uns vont faire des courses, Francis et Jean-Marc partent acheter des planches pour construire un plancher devant la caravane, la terre étant gorgée d'eau.
De retour avec une remorque pleine de bastaings et triplis, ils s'attaquent à l'ouvrage. La porte de la caravane est décrochée, pour mieux poser le plancher, après avoir creusé pour horizontaliser les bastaings.
Au barnum, c'est l'heure de l'apéro. Le soleil est revenu. Enfin, tout le monde est nu. Même les plus frileux. Enfin, cul nu, avec un T shirt pour la plupart! Et un peignoir...Nous avons des invités, un couple bien sympa, un peu baba cool, qui s'occupe du club enfant dans le centre.
À 13h, Francis arrive en barbecue, et c'est grillades, il en reste encore ! Des salades et tout le monde est rassasié. Y compris les babas cool qui n'ont plus décollé !
L'après-midi, la rando reportée hier aura lieu à 15h. Départ au bar. Une vingtaine de volontaires partent avec Xavier arpenter ses terres et écouter mille anecdotes au fil d'une balade de 2 heures.
Moi, je vais faire une sieste. Mes genoux sont récalcitrants pour une balade.
17h. Requinqué, une bonne douche achève de me sortir de ma torpeur. Le soleil est là, parfois voilé, mais il ne pleut pas. C'est déjà du bonheur !
Ce soir, soirée pizza, fabriquées par le cuistot. Les réservations sont faites au bar.
Le dernier larron attendu, Vincent, arrive avec du champagne. La classe !
Nos pizzas finissent par arriver, après une panne de four. Délicieuses ! Et nous goûtons les pizzas des uns et des autres. Un joyeux partage.
Puis chacun se retire, petit à petit. Je vais faire un tour au bar. Il y a une soirée projection.
"Connaissances du monde. Les bergers des Pyrénées " les hommes, pas les chiens.
Puis débat animé par un vrai berger, Xavier. Intéressant !
Retour au barnum, désert, en bordel. Les restes d'une soirée pizza. Bon. la fée du logis, monsieur Propre et bibi nous rangeons, nous nettoyons et vidons les poubelles, deux grands sacs pleins qu'il faut évacuer. Il reste quelques parts de pizza. Hop, au frigo !
Le coin poubelle est débordant, les trois conteneurs dégueulant de sacs. Espérons que demain un camion passera les ramasser. Aujourd'hui, c'était les conteneurs verres. Pleins jusqu'à la gueule. Ça boit, un naturiste ! Renseignement pris, il n'avait pas été vidé depuis août dernier.
Lumière éteinte, barnum refermé et rebâché, je peux aller me coucher. Il est 1h, le ciel est plein d'étoiles. Il va faire beau !
Mon drap de soie (c'est une question de poids ! ) mouillé, que j'ai fait sécher au-dessus du convecteur, m'accueille. Par la fenêtre, je vois la lune, rayonnante.
Et je m'endors, pour voyager parmi les étoiles.
Mercredi. 8h.
Un super soleil me réveille, ahhhh ! Le moral au taquet, je vais au barnum pour un café, que le Croco a déjà préparé. Les membres présents ont le sourire, une belle journée s'annonce !
Une balade muni de mon zoom me permet de confirmer : la végétation est très ressemblante à celle de chez moi, en Lorraine. Le climat aussi (lol ).
Retour au barnum, apéro, et repas que chacun amène, les denrées communes étant épuisées.
Ah, cela paraît plus frugal, du coup ! Mais la solidarité naturiste légendaire aidant, tout le monde a mangé et bu, à ses faim et soif. Michel a ramené d'Héliopolis des gâteaux en forme d'île du Levant.
Et arrive l'heure de la sieste. Rendez-vous est donné à 16h, pour un tournoi de mölkky.
En attendant, au bord de la rivière, nous découvrons la plage en amont. Pas de sable mais de l'herbe douce (fraichement tondue... ) où marcher pieds nus est un plaisir.
Une tentative de traversée est lancée. Étienne, Michel et Francis traversent le Gers, dans 30 cm d' eau à 10 ° ! Tout se passe bien, mais la rive opposée est infranchissable. Une falaise empêche d'aller plus loin. Retour par le Gers, prudemment, mais Francis, faisant le pitre, est tombé. Ça rafraîchit !
C'est l'heure du mölkky.
Maître Moust (Jean-Pierre) a sorti son jeu, et nous jouons sur deux terrains. Tout le groupe participe. C'est toujours - toujours ! - Pat qui gagne. Bon, c'est son jeu, il a de l'entraînement. Moi , je suis souvent sur la photo des éliminés...ce qui me permet de zoomer, mais on rigole bien, et des prouesses de tir sont accomplies.
Francis a recyclé la cabine téléphonique, c'est devenu la guitoune à pétanque, équipée pour stocker tout le matériel nécessaire aux tournois. Avec un cadenas à chiffres qui change de code si on le tripote : tantôt il ne s'ouvre pas, tantôt il ne se ferme pas. Cela le stresse, le Francis !
Michel plante le décor pour une photo de groupe : le barnum au fond, la deux-chevaux devant et tout le monde dedans !
Le soir, le barbecue est de service, Francis au piano. Je le relaie pour qu'il mange. Moi, je ne digère plus les cochonnailles. Soirée calme, un petit tour au bar, puis passant par le barnum, avec Francis on le ferme, et on va boire un dernier verre chez lui, dans son séjour tout neuf, sous l'auvent de la caravane. Des anecdotes, des récits, des expériences, (le Picon, pour lui c 'est une expérience ! ) et quelques pintes...
Il est 3h. L'heure de mettre la viande dans le torchon. Francis veut fermer la porte de sa caravane, et s'aperçoit qu'il n'y a pas de bas de porte. Elle n'a pas été remontée. Il la cherche, à la torche, et ne la trouve pas. Et pour cause : le Croco l'a planquée ! Finalement il se couche sans bas de porte, mais auvent bien fermé ! Au courant de l'affaire, je me marre en douce dans le noir, et vais me coucher après une douche.
Un chien, que je ne reconnais pas, aboie dans la nuit.
Parce que des amis à quatre pattes, on en a !
Laurence, notre amie à quatre pattes. Oui, une amie à quatre pattes, Laurence, si elle n'a pas encore retrouvé toutes ses jambes, n'a rien perdu de ses doigts de fée, et nous a retapé notre Didol, les articulations dégrippées pour quelques mois...
Jeudi, 8h.
Un crachin mouille tout ce qui sort. Ce serait super agréable avec 30°. Mais avec 20...
Peu de choses à faire. Du rock égaie le moral au plus bas, quelques blagues réchauffent les esprits. Mais quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise, il manque le soleil. Grosse rigolade avec Francis et son bas de porte !
Le restaurant propose des plats à emporter. Aujourd'hui, brandade de morue. J'en commande une portion.
Pour le repas en commun, je vais chercher mon plat. Je fais des envieux, qui aussitôt vont voir s'il en reste. Heureusement oui, sinon j'aurais dû partager ! Pas mauvaise, la brandade, bien assaisonnée, mais les pommes de terres vapeur sont limite cuites. Elles sont mangées quand même !
Après-midi, piscine. Un créneau de beau temps de 2 à 3h ! C'est le moment que Maurice a choisi pour débroussailler les abords de la piscine, le feu d'artifice de demain ayant lieu ici.
On ne l'a pas laissé faire, avec sa pétrolette... C'est des fous de la tonte, ici ! Il est parti penaud, nous laissant tranquilles . Brave Maurice ! Homme à tout faire, il a de quoi !
Puis bar, en attendant le retour des Dupondt de chez le véto. Une visite de contrôle pour Astro. Il était sous traitement depuis dimanche. Il va bien mieux, et a l'air en bonne forme.
Le soir venu, nous nous retrouvons au barnum, parlant de tout, de nous, devisant sur les problèmes de la vie en écoutant de la musique. Je vais me coucher, j'ai du sommeil en retard.
Vendredi 14 juillet. 9h.
Le temps est gris, mais il ne pleut pas.
Le soleil finit par pointer, ( non , poindre, on n'est pas à l'usine ! ) Après un bon café au barnum, - Jean-Marc vient d'en faire couler un - passage par le bar. Les préparatifs vont bon train. Ce soir, méchoui et feu d'artifice. La terrasse est enguirlandée de drapeaux, les tables sont dressées pour cent convives, et l'animatrice du club enfant pavoise tout le monde au crayon gras. Et à la gouache sur mes moustaches. Ah il est beau le Roro ! Reste à espérer que le temps se maintiendra au beau !
Je pars faire quelques photos de nature, et nous nous retrouvons à midi au barnum pour le déjeuner.
Puis piscine, tant qu'il fait beau.
Les parachutages de l'aérodrome d'à côté ont repris, des vrombissements incessants, au-dessus de nous, nous agacent au plus haut point.
Le soir venu, nous nous retrouvons toutes et tous sur la terrasse. Les chiens sont restés à la maison, à cause du feu d'artifice qui les effraie. Les tables sont placées en trois rangées. Nous occupons le coin au bout de la terrasse. Je suis en bout de table, Didol a réussi à crapahuter jusqu'à moi.
Ce soir, c'est le méchoui, un broutard de l'élevage de Xavier. Il est sur la broche depuis tout l'après-midi.
Au menu, salades en entrée, agneau avec légumes, et glace gourmande en dessert.
En tête de chaque rangée de tables, un service de salades est fait. Tu viens avec ton assiette, à la queue leu leu. Bien sûr, il n'y en avait pas assez, et le staff en cuisine a dû bricoler vite fait des salades. Finalement, tout le monde en a eu.
Pour le méchoui, on est servis à table. Une portion chacun. 70 assiettes. L'organisation se précise, chacun a un rôle défini, ce qui fait que tout le monde est servi rapidement, une fois le service à table commencé. Mais avant le service, l'attente est longue. Et froide. Xavier est à la découpe.
Le soir apporte l'humidité, et il commence à faire froid sur la terrasse. Moi je suis paré, dans ma peau tigrée ! Nous attendons le dessert, qui ne va pas nous réchauffer. Quelques-uns sont partis chercher une petite laine. Plusieurs ne sont pas revenus. Trop froid !
Et boum ! C'est parti !
Plusieurs tableaux de gerbes, de bouquets, d'éventails, de fusées, de rafales se succèdent, harmonieusement, et en musique. Didol et moi étions aux premières loges. Plein les yeux !
Un magnifique feu d'artifice. Bravo à l'artificier, qui a passé la journée à câbler ses pétards.
Après les applaudissements, l'artificier va éteindre ce qui brûle encore. Je m'attarde à l'observer, me retourne... Plus personne ! Mon groupe avait disparu, et les derniers convives étaient en partance.
Rapidement, je me suis retrouvé seul résidant parmi le staff au complet du personnel.
Tout le monde se met au débarrassage de la terrasse, et bientôt, il ne reste que les guirlandes de drapeaux. Et un naturiste . En peignoir.
Xavier prend la parole : " J'ai deux mots à vous dire : Bravo et merci ! "
S'ensuit la soirée privée du personnel. Je suis invité VIP. .Mojito à volonté, des causeries, des rigolades aussi, un DJ actif, des déhanchements (oui, on peut faire cela nu, bien que je fusse le seul...) Le mojito est excellent, abondant, bref...
Le soleil levant nous rappelle à l'ordre. Le service reprend bientôt, on me remercie d'être resté.
Je vais me coucher. Il est...heu...il est l'heure !
Samedi 15 juillet. Dernier jour à l'Églantière.
Jean-Marc a fait du café. Une dernière fois.
Une dernière fois, je balance un rock à donf. Et une dernière fois, Lola fait : "Moins fort !"
Puis c'est démontage. "Abbau", on dit par chez nous.
Les toiles sont pliées, les tubes rangés, les néons démontés, les tables et les bancs repliés, le tout chargé dans la remorque. La sono complète est rangée avec la cafetière.
Et commence la valse des au revoir, tous regrettent la fin du séjour, et tous m'ont dit : " On a bien rigolé ! "
Xavier et Isabelle débarquent avec un cadeau pour chaque membre, une bouteille de vin du coin. Sympathique ! Un peu plus tôt eût été mieux, la moitié des membres sont déjà partis.
Ma tente est séchée, pliée, rangée, le paquetage est fait, le chalet vidé, puis mon barda est chargé dans la voiture de Pat.
Nous terminons notre séjour au bar, après être passés à la caisse. Un séjour qui a coûté des sous, mais ce n'était pas une surprise.
...Quelques bisous plus tard, nous partons. Je quitte l'Églantière avec regret. J'y étais bien !
En route pour Nîmes, 4 heures de route...
Pilote assure, moi je tombe plusieurs fois, et Lola surveille le retour de chacun.
Pas de problème vers Montpellier, malgré la période estivale. Le doublage de l'autoroute est efficace .
Nous arrivons à Nîmes en moins de 4 heures. J'ai le dos en vrac. 4h de voiture, ça se paie !
Nous vidons la voiture et commandons des pizzas. Petit repas où les dernières anecdotes resurgissent, puis dodo. Demain nous allons passer la journée à la Genèse...
Dimanche 16 juillet. La nuit a été chaude ! Fenêtre ouverte, sans drap...
Le matin, le chargement de la voiture est vite fait, une grosse glacière et quelques serviettes, et hop ! En route pour Méjannes- le-Clap, dans le Gard du nord.
À 11h, nous sommes à la Genèse.
Je me rends au bar boire un bon Picon, les réserves à l'Églantière étant épuisées depuis quelques jours. Ici, je sais en trouver. Il y a 3 ans, lors d'une rencontre etre-naturiste.com, il n'y avait pas de Picon au bar. Mais il y en avait à l'épicerie. J'ai établi une liaison et depuis, le Picon est une boisson prisée au bar. Comme quoi...
Allons essayer le resto. Les dernières années, c'était médiocre.
Une table pour 4, un ami de Lola nous a rejoints. Beaucoup de vent sur la terrasse, mais chaud. Les plats sont bons, nous sommes satisfaits.
Nous allons voir les garçons qui viennent s'installer pour 15 jours. Deux couples qui viennent de se marier, et qui passent leurs vacances ici, dans deux gigantesques camping-cars tout neufs. Ils avaient fait les garçons d'honneur lors du mariage de Bab et Steph, ici même en 2015. Souvenirs, rigolade, encore et toujours !
Nous allons tâter la Cèze. Bien plus chaude que le Gers !
Mais peu d'eau. Le niveau est bien bas.
Un peu de farniente digestif à l'ombre des roseaux, le soleil cogne !
Puis rendez-vous au bar. Lola connaît beaucoup de monde, toutes et tous bien sympathiques. Nous formons une grande tablée, les garçons nous rejoignent.
Après les verres de l'amitié, il est temps de repasser hélas en mode textile pour retourner, à contrecœur, à Nîmes.
Ainsi s'achèvent les 10 ans du site et mon séjour naturiste.
Le lendemain, je suis dans le train à 10h30, et en ressors chez moi à 17h30.
Rien de spécial, sauf une amende de 60 € pour avoir fumé en gare de Dijon ! La moutarde m'est montée au nez ! Mais j'ai payé cash, sinon c'est majoré à 90€ !
Et je confirme, le temps d'écrire ces lignes, que le climat des Hautes-Pyrénées, c'est le méme en Lorraine ! En tout cas en juillet !
Si vous cherchez un endroit où il fait bon vivre en naturiste au milieu de la Nature, le domaine de l'Églantière est fait pour vous !
Merci à Isabelle et Xavier pour leur accueil et leur sympathie, merci à toute l'équipe qui nous a servi cette semaine.
Merci à tous les membres pour cette semaine superbe !
Merci à Francis pour tout ce qu'il a accompli pour notre bien-être !
Merci à Lola pour son engagement au sein du groupe ! Bien qu'elle se soit un peu relâchée, selon elle, merci !
Merci à Jean-Marc pour le café tous les matins.
Merci à Noël pour les prises de vue, et pour le stockage en ligne ! !
Merci à tous les photographes de me permettre de piocher pour illustrer...
Merci à vous toutes et tous de permettre l'utilisation ici de vos photos et de celles où vous paraissez.
Et un grand merci à Jean-Pierre pour l'aide apportée à la rédaction et à la correction de cet article. Merci Maître Moust !
À bientôt, pour de nouvelles aventures.
Portez-vous bien nus.