tranche de vie: Hôpital
Ce matin, lundi quatre mai, le temps est incertain.
J'attends Albert qui doit me conduire à Thionville, à l'hôpital Bel Air, pour une visite en policlinique, rapport à ma rotule fracturée le vingt trois avril.
Départ à huit heures, pour une heure de voyage sans problème, à travers la campagne Bouzonvilloise, et arrivée devant l'hôpital où il me dépose, allant travailler au théâtre en bois.
J'arrive à l'accueil, il est neuf heures cinq, une vingtaine de patients attendent leur tour d'enregistrement, un guichet est ouvert, puis deux, puis trois! La file avance vite et au bout de dix minutes, c'est à moi.
Papier divers (carte vitale, mutuelle, convocation) et direction la salle d'attente de la policlinique, où l'on va venir me chercher.
Cela n'a pas traîné! Même pas le temps de choisir une revue que déjà:
"Monsieur Ditsch? suivez-moi!"
Nous arrivons dans un petit bureau tapissé de planches de dessin du genou, sous tous les angles, en relief...Eh ben dis-donc, y a tout ça dans un genou! Mazette!
Le toubib arrive, souriant, jeune blond spécialiste du genou, prend mes radios, les matte..."ah oui oui oui, trèèèès bien!" me tâte le genou, et retourne à son bureau.
"Bon, il y a deux solutions:
- la première: un cerclage autour de la rotule (ça, ça veut dire anesthésie générale) avec plâtre pour bloquer le genou pendant un mois ( ça, c'est bloqué à la maison pour un mois), puis rééducation pendant deux mois (ça, ça veut dire faire chier quelqu'un tous les jours pour le kiné, et pendant deux mois!) pour reformer tout ce qui aura fondu dans le plâtre, et dans quatre mois, on vous enlève le cerclage (re-anesthésie générale, et re- reduc! ), et vous êtes GUERRI! "( ça m'emmène en octobre!)
" Eeeet la deuxième?" m'enquiers-je, un soupçon d'anxiété dans ma voix
"C'est simple, on fait rien, vous y allez mollo, gaffe à pas cogner dessus, et boulot piano!"
Après une réflection d'un bon quart de seconde, je choisis la deuxième solution!
" Ok, rendez-vous le huit juin pour contrôle."
Différentes paperasseries plus tard, me voilà devant l'hosto, il est neuf heures quarante! Jamais, et Yoda sait que j'en ai vu, jamais cela n'a été aussi rapide, avec un dénouement (j'allais dire une chute!) aussi heureux!
Merci et Bravo à la Policlinique de l'hôpital Bel Air!
Quelques coups de "fil" (ouah l'autre, un fil avec un portable, pfff!), personne n'est dispo, je vais donc à pieds (ben oui, j'en ai deux, du coup!) au théâtre, à deux kilomètres de là. Ça c'est de la rééducation positive! Arrivé au théâtre, je marche déjà nettement mieux qu'au départ!
Il est onze heures, je prends mon poste de régisseur au théâtre, en vue de monter "l'Idiot" une pièce de...non, c'est une autre histoire...
Portez vous bien