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Le blog de Robert
tranches de vie, mode de vie, travail et passion, vie...

Tranche de vie: Technicien de cirque

robertditsch #tranche de vie
  D'abord, je vois Jan. Estelle m'a emmené devant le Dunant et Jan descend, avec la clé que lui a donné Marine. Elle s'est préoccupée de nous récupérer les clés le samedi matin, on est dimanche soir. Je vois Jan, donc, un grand flamand d'un quintal plein de drennes, au teint...flamand et une élocution française embellie d'accent...flamand. Coup de fil, Flora nous donne rencard en ville dans une demi-heure,elle a trouvé Bozzzo au FJT et nous attend place Foch. On descend à 6 pieds, Estelle, Jan et moi, direction centre-ville, rencontre avec Flora, petite machinette tricoteuse en pull et en bonnet, et je reconnais tout de suite Bozzzo, teint mat dû au soleil varois et élocution typiquement sudiste, dans le coin du Var, par là-bas. Resto sur la place de la République, arrivée de Joseph, rencardé par Jan, grand maigre tondu du sud-est que tout le monde reconnait à travers la vitre, lui nous a repéré d'emblée, un groupe aussi hétéroclite ne pouvant qu'être la bande ! Petit miam miam et chacun s'en va prendre ses quartiers, Flora et Bozzzo au FJT, Estelle, Jan, Joseph et moi au Dunant.


    Le Dunant, immeuble de 9 étages, 200 piaules pour célibataires trop vieux pour crécher au FJT, nous sommes tous au 9ème, avec ascenseur qui s'arrête un étage plus bas, il n'y a plus de place pour un neuvième bouton. Vue imprenable sur Châlons, cité plainaisque de 40000 âmes, néanmoins préfecture de la Marne, et petite Venise (ou plutôt Amsterdam) avec sa rivière, son canal au Rhin, ses canaux latéraux et quelques méandres de ci de là au grand bonheur coincointesque des autochtones volatiles.

    Petite nuit avec Estelle et rendez vous au cirque, rue du... cirque.   Petite déchirure sur le départ d'Estelle qui retourne vers notre Lorraine natale, et je pénètre dans le temple des arts du cirque, non sans un pincement, et en route vers cette nouvelle aventure qui commence... maintenant!



    Ambiance calme, ils sont en vacances de la Toussaint, les circasiens, et on a le cirque juste pour nous. Les filles de là bas m'accueillent chaleureusement, Barbara et Nathalie m'indiquent la salle où nous allons faire connaissance, café coulé, Flora et Bozzzo sont déjà là, Jan arrive suivi de Joseph, Arnaud,sympathique pince-sans-rire,  Clément nous rejoint, le teint passablement chauffé par 500 km de voiture, et Marine arrive, en bonne indigène, Céline, venue pour en découdre, a posé son barda dans le bureau avant de se débarrasser de ses emmitouflages de voyage, tout cela sous l'œil de maître Thomas, regard cartésien qui augure de ce qui va nous arriver, notre formateur en chef. Petite présentation de notre encadrement, Thierry, The Boss, dit Titi, bien qu'en congé se fend d'une visite guidée du cirque en dur (il y a même un sauna!) et départ vers notre salle de torture à 300 mètres de là, entourée de chapiteaux en tout genres où nous œuvrerons par la suite. Cet endroit est un ancien silo à grain, le silo lui-même, magnifique, est entièrement en bois. Grand moment de liesse, présentation de tout le monde, nos parcours, nos attentes, nos espoirs, et c'est l'heure d'aller saluer Dédé, notre cuistot. Il est installé dans une roulotte devant le cirque et nous prépare un plateau repas complet: entrée, plat chaud, fromage et dessert. Eau et poivre à volonté. Une heure pour manger, et nous nous retrouvons dans notre antre de savoir avant même le début de la digestion, Thomas attaque fort en nous inondant de supports papier de cours et de documentations.



    Après un après-midi studieux en nœuds, entre autres accroches, nous partons à la conquête de Châlons, et trouvons un bar, le bar du centre, qui possède à l'étage une salle suffisamment grande pour nous attabler à 10. Le patron, Sylvain, et Amandine, la blonde serveuse souriante nous accueillent très fort: cacahuètes à volonté, service omniprésent, bref, nous en avons fait notre annexe d'après cours, et y retournerons presque tous les jours vers 18 heures.

 

 

   Le lendemain matin, après une nuit au Dunant assez bizarre (l'ascenseur faisait un raffut d'enfer dès qu'il bougeait, à en faire trembler tout l'immeuble!) rendez-vous à notre salle de cours juste pour nous, quelqu'un (ou quelqu'une, je ne sais plus) a la bonne idée de ramener des croissants et le café coulant nous avons commencé les cours sur le monde du cirque dans la cuisine. Puis, en salle, inondation de règlements, décrets, lois, arrêtés et j'en passe, et le lendemain aussi et les jours suivants! Le matin, à 8h30 croissants-café, chacun s'y colle à tour de rôle, puis textes divers, l'après-midi, digestion du Dédé's repas sur fond de textes sur le levage, le travail en hauteur, agrémentés de normes et de calculs monogométriques, trigonométriques que nous digérerons d'ailleurs par la suite!



    Puis arrive Fill. Filléas de Block , trapéziste et bricoleur émérite nous parle de trapèze, de chutes et d'anti-chutes, de données théoriques qu'il enseigne à nous, mais aussi à lui, prenant note de tous les schémas, croquis, explications qu'il nous égraine, afin de rédiger un support de cours digne de ce nom. Il faut dire que les supports de Thomas sont parfais, complets, bien référencés, bref, Fill est jaloux!

 

 

    Le soir, rendez-vous au resto, toute la bande est là. Chacun y va de sa petite blague rigolote, évidemment les blagues sur les belges font rire jaune parfois Thomas et Fill, belges, une fois, mais le summum est celle de Fill sur un africain et son fils! Avec l'accent de là-bas, bien sûr!

     Un africain part à la chasse avec son fils (premier fou-rire de Fill) -Dis papa, dis papa, (fou-rire)est-ce que je peux jouer avec ton zizi dis papa? (fou-rires de Fill et Thomas qui connait déjà la version Fill de "Dis papa"Non mon fils, il faut marcher pour trouver le gibier!(fou-rires communicatif, les expressions et accents aidant) Au bout de 5 minutes:(et encore des rires, aux larmes, des deux belges) -Dis papa, dis papa, est-ce que je peux jouer avec ton zizi dis papa? -Non je te dis il faut encore marcher pour attraper le gibier! (tout le monde est plié, atteint de fou-rires) 10 minutes plus tard: -dis papa, dis papa, je suis fatigué, (fou-rires) on pourrait se reposer un peu? -Bon, d'accord mon fils arrêtons-nous un peu 5 minutes. Évidemment le bambin en profite: -Dis papa, dis papa, (fou-rires) est-ce que je peux jouer avec ton zizi dis papa? -Bon d'accord mon fils, tu peux jouer avec mon zizi, (fou-rires) mais ne t'éloigne pas trop!

    Bon, la chute est attendue, mais la demi-heure nécessaire à raconter l'histoire restera dans nos mémoires comme LE moment de franche rigolade au resto! Au point que la patronne, nous voyant toutes et tous dans un état proche de l'hystérie, hésite entre appeler le Samu ou l'asile! Dorénavant, ce n'est plus Fill de Block, mais "Dis papa, dis papa"!


   Le lendemain, Dis papa dis papa nous quitte avec sa liasse de fiches établies pendant les cours, bien sûr il pose sa liasse sur le capot de sa voiture pour chercher les clés, et le vent en profite pour souffler tout cela , éparpillant les cours si méticuleusement classés, dans tout le site! Dis papa a couru derrière, nous nous y mettons tous, morts de rire, et la liasse est reconstituée, dans le désordre.


    Les cours reprennent, avec l'arrivée de Éric, Abadie de son patronyme, patron de Hisséo, et noueux compétent nous apprend plein de tricotages et épissures avec des instruments de torture du chanvre, des nœuds, encore!, et plein de choses sur la construction des agrès. Thomas reprend le relais et nous attaque les trigonométries pythagoriciennes entrecoupées d'exercices non moins indigestes sur les calculs de coefficients.

 

 

  Serge Calvier, lui débarque avec ses théories sur les matériaux et les structures, complexes avoue-t-il, en profils IPN, IPH, UPN, UPE, ETC...Thomas, lui aime beaucoup la norme NF 95-500 in finé, et nous entraîne à toutes sortes de prouesses mathématiciennes ,déterrées de ma mémoire où elles dormaient sagement depuis 40 ans...

 

 

   Sarah, circasienne fildeferiste, 20ième promotion, après discutions au déjeuner nous demande de lui faire un topo technique sur son agrès, ce que nous acceptons volontiers, et nous voilà déboulant à 10, Thomas en tête, en pleine répétition du futur spectacle de la 20ième promotion du Cnac. Relevé des agrès, installations de dynamomètres sur les haubans, pendant les évolutions de l'artiste mesures des contraintes, bref, un vrai exercice pratique de la vrai vie du cirque... quand le téléphone de Sarah sonne. C'est son prof qui l'engueule de nous avoir "invité" sans passer par la sacro-sainte voie hiérarchique! elle a été balancée par l'assistante du metteur en scène, mandatée par celui-ci, courroucé d'avoir subit cette Intrusion de petits techniciens qui venaient foutre la merde dans sa vision du spectacle! non mais, de quel droit ces technomerdeux viennent-ils ici alors que l'accès du chapiteau de création est interdit aux profanes que nous sommes! Pauvre Sarah qui a eu un mauvais point! bouh! vilaine!

 

 

  Quelques travaux sur ordinateur, utilisation de logiciels de modélisation, Thomas nous explique cela de main de maître (de traçage), avec cela, in finé vous êtes les rois du pétrole! Jan nous sort un logiciel de calcul de charges qui remplace avantageusement nos trigo calculs cosinusoïdals, mais qui calcule, certes à notre place, mais donnant des résultats erronés!

 

 

     Marine, la châlonnaise, qui depuis le début se demande pourquoi elle est venue, a pris une décision: elle arrête la formation, et rien n'y fait pour la faire fléchir, elle nous quitte! Néanmoins, le contact n'est pas rompu, dorénavant, tous les jeudi soir c'est apéro chez Marine, et petite bouffe bien sympa malgré les discutions tournant souvent autour de la technique de cirque, et tu as échappé à ça,et ceci c'était comme ci, et patati et picon bière, et cetera!

 

 

    Et Dis papa dis papa 2 le retour! après des exercices inventés par lui, déplantage

d'un chapiteau avec les monteurs du Cnac, plantage d'un chariot

(par la suite on apprendra que le vrai nom est: élévateur à fourches en porte-à-faux de capacité inférieure à 6000 Kg) dans le sable, folle journée dans une excellente ambiance sous la pluie ; Dis papa dis papa fait les photos (réussies, il faut dire!).

 

 

  Jackie Huet déboule, le coffre rempli d'extincteurs en tous genre pour faire de nous des équipiers de première intervention incendie avec examen à la clé, que nous toutes et tous réussissons haut la main (et l'extincteur!).

 

 

    Alain Monségu lui vient avec son mannequin nous enseigner les gestes qui sauvent, après des séances de franches rigolades et scénarii

abracadabrantesques où Céline nous fait un pas de danse pour attirer l'attention de l'élève secouriste sur le fait qu'elle pourrait peu-t-être appeler les secours..., et vlan, nous voilà secouristes sauveteurs au travail!

 

 

  Hervé Grisard, lui aussi maître cordelier nous parle des corderies, en l'occurrence la corderie Clément, la meilleure, of course!

    Stéphane Girard nous apprend comment travailler sur une corde, (Thomas nous avait martelé qui en fallait deux, pour des raisons évidentes de sécurité!) suivi d'exercices pratiques.

François de Robert nous rejoint, et à eux deux, habilement nous occupent à faire des marionnettes

humaines

des lancers de flamands,

de descentes sur cordes et de démos de matériels dignes d'une salle de chirurgie! Thomas s'est éclipsé au soleil catalan pour cachetonner dans notre dos...

 

 

  Thierry, dit Titi, le régisseur du Cnac nous fait passer une journée de travaux pratiques, nous faisant installer des mats chinois, des trampolines suspendus dans un hangar et démerde sie sich!!! c'est très formateur et on regrette qu'il n'ai pas plus de temps à nous consacrer.

 

 

  Une journée de ballade circasienne nous conduit à Paris, via Rosny où nous visitons l'école de cirque, puis l'académie Fratellini: magnifique cirque en bois avec un gril impressionnanten... treillage de câbles d'acier sur lesquels nous nous baladons, pas vraiment à l'aise à 19 mètres de hauteur! Couscous à midi et direction le JTSE (journées techniques du spectacle et de l'événementiel) où nous nous chargeons de documentations en tous genres, ça peut toujours servir! Sur le chemin du retour, visite à la pelouse de (je sais plus où) plantée de nombreux chapiteaux tels Arlette Gruss, le Phénix, et le grand Pinder. Arrivant juste pour l'entracte, nous nous introduisons en piou pour assister à la deuxième partie du show: nous avons droit aux "Gauchos de la Pampa", aux éléphants savants (depuis trente ans, ils font le même numéro), aux lamas qui font du saute-chameau, et, cerise sur le gâteau, aux clowns dans un numéro des plus lamentables; heureusement, la roue de la mort est là pour faire frissonner le public! Et comme c'est avant Noël, tous les artistes viennent sur la piste nous entonner...Petit papa Noël, accompagnés par le public et le grand orchestre de Pinder  ( une bande son et un batteur!) Nous partons heureux et retour chez Amandine où nous nous piconnons comme il faut! Quelle journée!

 

 

   Jackie Huet revient, tout électrique, pour nous bassiner sur les régimes de neutres, entrecoupant ses cours de GDF (Gitans De France, hahaha!) et in finé comme dirait Thomas nous faire passer l'habilitation électrique que tout le monde obtient à divers degrés, moi c'est BR H1V.

 

 

  Yan Métayer nous briffe sur les réglementations ERP qui n'ont du coup plus de secrets pour nous! Thomas, évidemment en met une couche!

 

 

  Départ pour Reims où nous passons les caces nacelles- pardon, PEMP!- et retour sur Châlons tous les soirs, rendez-vous chez Amandine obligé, miam miam rapide et dodo, rencart à 7h30 direction Reims, cours théoriques, pratiques, essais, et examens 1B et 3B que nous réussissons évidemment (de toute façon, le contraire signifiant que les formateurs ne sont pas bons, et comme c'est les mêmes qui nous font passer l'examen (en alternance, le même formateur ne peut pas être examinateur sur la même machine) ils se valident en même temps que nous!

 

 

    Ainsi se finit la formation pour 2008, la suite en janvier 2009 commençant à Châlons les 2 premiers jours nous permet de nous évaluer (QCM, dit Thomas) suivi de cours sur les charges reparties, les tribunes, puis Amandine et picon bière et zou! retour sur Reims pour 3 jours afin de passer les caces chariots (à charge en porte-à-faux!) (n°3) et télescopiques (n°9) dans la même boite de formation -SECILOG- mais la pratique chez D'Entresangle. c'est super!

 

 

   Arrivée le mardi soir à l'auberge de jeunesse de Reims où nous avions réservé des piaules. Jan, Bozzzo et moi dans une, Clément avec Céline et Flora dans l'autre. Joseph est resté au Dunant à Châlons, Nono aussi, chez ses potes, et font la route tous les matins avec Thomas qui crèche au cirque et Nicolas, monteur du Cnac qui passe ses caces avec nous. Confortables, les piaules, de style Formule 1, mais apparemment pas assez insonorisées, car le gardien vient nous dire de baisser la musique, sinon DEHOOOORS!!! le premier soir, et rebelote le deuxième! si il y avait eu une troisième nuit, on étaient sûrement virés!

 

 

  Le matin, il fait -12°, de quoi réjouir Bozzzo qui nous véhicule et qui n'a pas de chauffage dans sa voiture (Oh Macarel, dans le Var, on n'a pas besoin de chauffage, fatche de con!) et donc séance de grattage avant, et pendant la route vers le lieu des caces. cours théoriques dans une salle chauffée (ouf!) et pratiques dehors évidemment! glagla est notre mot d'ordre, et Flora, qui est un gars costaud, de dire: qu'est-ce qu'on se les gèle! In finé, on est tous passés sur les machines et repartis habilités!


    Rendez-vous à la Seyne -sur-mer où se déroule notre coté pratique du stage. Le dimanche, avec Estelle qui m'accompagne là-bas, on prend le train pour Toulon. A Metz, il fait -15°, arrivé à Toulon avec +16°! bonjour le Var! Une caravane m'est réservée, en tant qu' ancien de la Cie Tout Fou To Fly, Cie en résidence sur le site, ou se déroule notre stage, dans le cadre du festival international de cirque contemporain "Janvier dans les Étoiles". La caravane, déplacée pour l'occasion au bout du site, est infestée de fourmis (les toutes petites, originaires D'Amérique du sud, et qui prolifèrent sur tout le pourtour méditerranéen) et donc, d'abord gros nettoyage, des pelles entières de fourmis qui grouillent partout, on a du mal à s'en débarrasser: 3 jours et 3 nuits de chasse intensive pour en venir à bout, avec l'aide d'insecticides en tous genres! Après, ça va mieux! Donc installation dans notre demeure, et le dimanche soir, Gino, résidant sur place, nous invite à manger. C'est devenue une habitude, nous mangeons tous les soirs chez Gino, on se relaie pour faire le repas, la vaisselle, enfin, on s'organise, quoi! Lundi matin, petit déjeuner au catering installé pour l'occasion dans un chapiteau du nom de "l'abordée" et qui nous servira de restaurant les midis (du moins les jours où nous travaillons activement sur le site, les jours de cours théoriques nos repas ne sont pas pris en charge!). Rendez-vous avec l'équipe à 14h, présentation des autochtones, et début des montages des différents chapiteaux.

 

 

  Le premier, un 2 mats est en vrac dans une camionnette, le camion devant l'acheminer ayant cassé en route, tout a été trimbalé dans la camionnette, sauf la bâche et la coupole, qui sont sur une remorque. Yan, le chef monteur et artiste principal de la Cie In Extrémiste, est très content de notre présence (personne ne manque à l'appel et donc nous sommes 9, près à en découdre, non mais sans blague!) Le soir, le chapiteau est debout, il ne manque que l'entourage qui sera monté une fois les gradins et le plancher (avec le sol préalablement nivelé,) installés. Parallèlement, le chapiteau bar s'est monté à coté, avec l'équipe du bar et Jean-Mi, patron des Tout Fou, qui s'est fait embaucher pour l'occasion.

 

 

    Le lendemain, montage du chapiteau du Cirque Baroque, avec Michel le savoyard aux commandes. Traçage, implantations des 4 mats, des pinces, montage des mats, puis de la coupole, des toiles, des gradins, du plancher, des entourages... une journée bien remplie! il était prévu 2 jours mais comme nous sommes des bons, une journée suffit!

 

 

  Ce qui nous a permis d'attaquer le chapiteau des Désaccordés dès le lendemain au grand bonheur de Bernard, le chef monteur. Comme la veille je me suis mis le dos en vrac, je me retrouve au volant du Manitou maniscopique pour le déchargement des remorques...Mais, car il y a un Mais, le tracteur ne marche plus! J' attelle la remorque au Manitou, pour la placer au centre car elle contient la toile; je tracte aussi le porteur afin de pouvoir le décharger, avec mon caces tout neuf, et, dans la foulée, pousse un algéco qui gêne la plantation des haubans de mats. C'est incroyable tout ce qu'on peut faire avec un Manitou! ensuite quand même j'utilise l'engin normalement à décharger les palettes de gradins et de planchers, puis j'aide Jan à marteau-piquer les pinces. le soir venu, repas au catering et rendez-vous le lendemain matin pour finir le chapiteau. A midi, c'est bel et bien fini, juste à l'arrivée de l'équipe des Désaccordés venue... planter le chapiteau! C'est grande joie que de voir ces circasiens nous couvrant d'éloges pour avoir fait leur boulot, et donc rendez-vous au catering pour fêter ça! Pendant tout ce temps, Estelle se balade à Toulon, sur le sentier du littoral... bref, les vraies vacances!

 

 

   Enfin, Thomas nous récupère pour la théorie sur les chapiteaux, les tribunes, dans une salle au bord de la mer, prêtée par l'école de voile, juste à coté du Cannier, le bar de l'annexe des Tout Fou l'année dernière.

 

 

   Petite parenthèse pour remercier Flora de son Énorme travail de tricotage pour nous offrir à chacun une écharpe issue de ses petits doigts de fée (mais néanmoins gars costaud!)


      Flora:" in fine j'ai utilisé 44,5 pelotes de laine, ce qui fait 2375 grammes et 2460 mètres de fil… si, si !

les heures passées à tricoter tout ça avec amour  je les ai pas comptées, quand on aime on ne compte pas !"

      Vendredi, travail à l'installation des chapiteaux, et à midi quartier libre jusqu'au mardi . Jan et Céline partent faire du ski, Estelle et moi partons avec une voiture de location voir nos potes dans le Vaucluse: Arrivée chez Marie et William, et le fils Clovis, à Murs dans l'arrière pays du Lubéron. Sympathique soirée, repas typique: la daube provençale, Marie nous héberge, et nous partons le matin vers Apt. Au passage, nous visitons Fontaine du Vaucluse, magnifique site touristique sans touriste en cette saison, nous profitons de cette journée, casse-croûte dans la boulangerie de Fontaine, et direction Cavaillon. Momo restaurateur au Pont Julien nous rejoint chez Carmen et Marcel, boulangers à Cavaillon, et nous passons une bonne soirée arrosée avant d'être hébergés sur place. Le dimanche, invitation chez les parents de Laeticia, notre nièce, près de Cavaillon, et retour à la Seyne pour reprendre le cours du stage .

 

         Théorie, pratique, théorie, pratique, les skieurs ne sont revenus que le mercredi, bloqués par la neige tout là-haut, sur la montagne. La semaine s'écoule, jusqu'au jeudi soir, où c'est de nouveau quartier libre jusqu'au lundi.

 

          Vendredi matin, re-location de voiture et direction le Pont Julien où Momo retape le restaurant. Je lui donne un coup de main pour construire une chambre froide, Estelle assistant Zaza à repeindre la salle. Le soir tous chez Zaza, à Lacoste (là où se trouve le château du marquis de Sade, racheté par Pierre Cardin, je crois).    Zaza habite en pleine forêt, en contrebas du village, sans eau courante, mais quand même l'électricité! Après un bon repas, nous dormons sur place. Le matin, passant par le restaurant pour laisser les clés à Zaza, nous partons vers les gorges du Verdon, que nous visitons sous la pluie, néanmoins émerveillés par le panorama, et nous nous dirigeons vers Castelane, où nous avons un hébergement dans une yourte,















cadeau de Noël de nos enfants. Richard et sa compagne nous accueillent chaleureusement et nous profitons de la table d'hôte le soir avec la Daube provençale (repas typique) et nous nous couchons dans notre yourte pour la nuit. D'un diamètre de 7 mètres, et d'une hauteur de 2,5 mètres, la yourte est construite sur une ossature en treillis de bois, recouverte de deux couches de tissus emprisonnant une épaisse couche de laine (de yack!), le tout étant parfaitement étanche et isolé du froid. il y a quand même un chauffage -électrique- nous sommes à plus de 1000 mètres d'altitude, dans la neige!













    Au matin, réveillés par le "chant" de l'âne après une excellente nuit, nous petit-déjeunons copieusement avant de prendre congé et repartir par un itinéraire que nous a concocté Richard: Station de ski avec plus de 2 mètres de neige, puis retour par la vallée du Verdon, coté sud (on a fait le nord en venant) et direction Toulon par les petites routes pittoresques ( jusqu'à l'autoroute que nous prenons parce que bon, c'est bien joli tout beau tout ça mais on n'avance pas!), dépose de la voiture au parking Europcar à Toulon et retour à la Seyne par le bus.

 

 

         Retour dans la théorie des tribunes, Thomas semble fatigué (ça fait 3 mois qu'il nous a sur le dos!), le mardi, escapade à Toulon, officiellement pour voir les magasins d'accastillage, repas malgache sur le port, et retour.

 


   Le lendemain, départ vers Aix-en Provence à deux voitures pour une journée échafaudage, mais d'abord recherche de l'entreprise nous accueillant, Bozzzo s'énerve à tourner en rond autour d' Eguilles, et Thomas et Jan se perdent malgré leur super-performant-dernier-cri GPS!

 

  Enfin arrivée vers 10 heures, le matin théorie, et après la soupe, construction d'échafaudages, histoire d'avoir aussi l'habilitation de monteur en échafaudage! Et retour à la case départ le soir.

 

   Jeudi matin examen final programmé, mais c'est sans compter sur le mot d'ordre National de grève de ce jour. Après discutions, certains vont manifester à Toulon, moi je prends Estelle pour une ballade sur le sentier du littoral. A 14 heures, rencontre avec Fred Gérard, le directeur technique "cirque" du festival , remplacé par Tim cette année pour cause d'emploi du temps,(il y a aussi Ludo, directeur technique "paperasses, commissions, public etc) puis à 16 heures construction de gradins dans le chapiteau du Cirque Baroque, jusqu'à 18 heures, où nous passons enfin notre examen final avec Thomas dans le chapiteau bar, désert pour grève et du coup non chauffé, tout le monde caille et du coup c'est rapide, à 19h30 c'est fini!

 


Quant à savoir si nous avons réussi, ce sera par lettre individuelle envoyée par le Cnac au domicile de chacun.

 

   Si vous, acteurs de cette tranche de vie voulez ajouter, supprimer, modifier quelque chose, n'hésitez pas!

                           robertditsch@aol.com



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